28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 17:39

 


 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 



Zézette, une cagole de l'Estaque, qui n'a que des cacarinettes dans la tête passe le plus clair de son temps à se radasser la mounine au soleil ou à frotter avec les cacous du quartier.
Ce soir là, revenant du baletti ou elle avait passé la soirée avec Dédou son béguin, elle rentre chez elle avec un petit creux qui lui agace l'estomac.

Sans doute que la soirée passée avec son frotadou lui a ouvert l'appétit, et ce n'est certainement pas le petit chichi qu'il lui a offert, qui a réussit à rassasier la pouffiasse.

Alors, à peine entrée dans sa cuisine, elle se dirige vers le réfrigérateur et se jette sur la poignée comme un gobi sur l'hameçon. Là, elle se prend l'estoumagade de sa vie.

Elle s'écrie : "Putain la cagade ! y reste pas un rataillon, il est vide ce counas !"

En effet, le frigo est vide, aussi vide qu'une coquille de moule qui a croisé une favouille. Pas la moindre miette de tambouille. Toute estranssinée par ce putain de sort qui vient, comme un boucan de s'abattre sur elle, Zézette résignée se dit : "Té vé, ce soir pour la gamelle, c'est macari, on va manger à dache". C'est alors qu'une idée vient germer dans son teston.

"Et si j'allais voir Fanny ?" se dit-elle, "En la broumégeant un peu je pourrais sans doute lui resquiller un fond de daube !".
Fanny c'est sa voisine. Une pitchounette brave et travailleuse qui n'a pas peur de se lever le maffre tous les jours pour remplir son cabas.
Aussi chez elle, il y a toujours un tian qui mijote avec une soupe au pistou ou quelques artichauts à la barigoule.

Zézette lui rend visite.

"Bonsoir ma belle, coumé sian ? Dis-moi, comme je suis un peu à la déche en ce moment, tu pourrais pas me dépanner d'un péton de nourriture ? Brave comme tu es je suis sûre que tu vas pas me laisser dans la mouscaille !"
En effet, Fanny est une brave petite toujours prête à rendre service. Mais si elle est brave la Fanny elle est aussi un peu rascous et surtout elle aime pas qu'on vienne lui esquicher les agassins quand elle est en train de se taper une grosse bugado, ça c'est le genre de chose qui aurait plutôt tendance à lui donner les brégues.
Alors elle regarde Zézette la manjiapan et lui lance "Oh collègue ! tu crois pas que tu pousses le bouchon un peu loin ? Moi, tous les jours je me lève un tafanari comaco pour me nourrir ! Et toi pendant ce temps là, que fais-tu de tes journées ?

"Moi, lui réponds la cagole, j'aime bien aller m'allonger au soleil ! ça me donne de belles couleurs et ça m'évite de mettre du trompe-couillon".
Ah ! tu aimes bien faire la dame et te radasser la pachole au soleil, et bien maintenant tu peux te chasper. Non mais, qu'es'aco ?
C'est pas la peine d'essayer de me roustir parce que c'est pas chez moi que tu auras quelque chose à rousiguer, alors tu me pompes pas l'air, tu t'esbignes et tu vas te faire une soupe de fèves !



Texte de Richard Caldi.

 

 

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commentaires

M
<br /> trop le bonheur... j'ai la banane, je te dis pas...<br /> <br /> <br /> ah ça m'espante, té<br /> <br /> <br /> je sais pas où tu as farfouillé pour trouver ce texte à l'asssent qui pègue, mais tu es mon soleou...<br />
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E
<br /> J'aimre bien cette version Marseillaise de la fable de La Fontaine. Bonne soirée<br />
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Texte Libre

 

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