2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 13:09




Tu viens d'incendier la Bibliothèque ?

- Oui.  J'ai mis le feu là.

- Mais c'est un crime inouï !
Crime commis par toi contre toi-même, infâme !
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !
C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler !
Ce que ta rage impie et folle ose brûler,
C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.
Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.
Une bibliothèque est un acte de foi
Des générations ténébreuses encore
Qui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore.
Quoi! dans ce vénérable amas des vérités,
Dans ces chefs-d'oeuvre pleins de foudre et de clartés,
Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,
Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'histoire,
Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir,
Dans ce qui commença pour ne jamais finir,
Dans les poètes! quoi, dans ce gouffre des bibles,
Dans le divin monceau des Eschyles terribles,
Des Homères, des jobs, debout sur l'horizon,
Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison,
Tu jettes, misérable, une torche enflammée !
De tout l'esprit humain tu fais de la fumée !
As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? Le livre est là sur la hauteur;
Il luit; parce qu'il brille et qu'il les illumine,
Il détruit l'échafaud, la guerre, la famine
Il parle, plus d'esclave et plus de paria.
Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria.
Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille
L'âme immense qu'ils ont en eux, en toi s'éveille ;
Ébloui, tu te sens le même homme qu'eux tous ;
Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;
Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître,
Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloître
À mesure qu'il plonge en ton coeur plus avant,
Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ;
Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;
Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre,
Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,
Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !
Car la science en l'homme arrive la première.
Puis vient la liberté. Toute cette lumière,
C'est à toi comprends donc, et c'est toi qui l'éteins !
Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints.
Le livre en ta pensée entre, il défait en elle
Les liens que l'erreur à la vérité mêle,
Car toute conscience est un noeud gordien.
Il est ton médecin, ton guide, ton gardien.
Ta haine, il la guérit ; ta démence, il te l'ôte.
Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute !
Le livre est ta richesse à toi ! c'est le savoir,
Le droit, la vérité, la vertu, le devoir,
Le progrès, la raison dissipant tout délire.
Et tu détruis cela, toi !

- Je ne sais pas lire.

Victor HUGO (1802-1885)
(Recueil : L'année terrible)


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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 19:40





 




Souvent nous souhaitons
 une deuxième chance
Pour reprendre à zéro
Notre vie mal partie
Une chance
pour voiler  nos erreurs
Une chance pour enfin connaître la victoire.
 
Il suffit de choisir
un jour nouveau
Pour en faire un début
tout neuf
Avoir un désir profond
Et essayer
 avec tout notre cœur.
 
Vivre un peu mieux
chaque jour
Et toujours pardonner
Au monde dans lequel
nous vivons.
 
Ne jamais nous abandonner au désespoir
Et penser qu'il y a toujours un lendemain
Pour recommencer
à nouveau  !



Hélène Steiner Riz




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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 17:30



 

Strasbourg en fut, le moment venu, bouleversée.


Lorsque Louis XIV parcourait ses provinces, ce n'était souvent, par son bon plaisir autant que pour l'édification des peuples, qu'en grand équipage.


Sur le chemin de la guerre, ou au contraire de la paix, les étapes de sa majesté brillaient par leur magnificence - et la bonne ville de Strasbourg, gagnée à la cause royale avec toute l'Alsace, donna aussi dans ce commerce là.


Des semaines avant la venue du très altier souverain, on ravaudait les pavages, on redorait les palais délustrés.

Il fallait plaire, et plus que tout ne pas déplaire, les privilèges et mannes royales relevant en retour tant du faste déployé que du contentement manifesté par l'hôte le plus illustre qui soit.


Nouveaux rois


Autour du Roi-Soleil gravitait le reste du monde, et il était bon que cela se voit. Plus rien ne valait hors le contentement de la Cour.

La chronique rapporte même que le seul passage d'un courtisan en vue, ou mieux d'une favorite, donnait matière à libations et festivités débordant de l'ordinaire.


Le temps passe. Aujourd'hui, plus de monarque absolu dans nos contrées.

L'État n'est plus confisqué, mais partagé ; les nations sont conduites par des représentants désignés et des organismes constitués.

Prenez l'Otan, par exemple. Une cause commune qui ne compte que des serviteurs. Et si tout ce beau monde se réunit à Strasbourg début avril, ce ne pas en guise de triomphe mais pour promesse d'entente cordiale.


L'Otan passe.

Et cela amène à fermer des écoles, annuler des spectacles, boucler des quartiers, consigner des riverains.

Sans doute pour mieux se convaincre que la grandeur de la date dépasse de loin les futilités du quotidien.


La ville peut bien s'offrir à l'événement tant, comme à d'autres époques, on lui promet en retour.


Curieux écho au passé que la venue des grands de nos temps modernes - qui pousse le mimétisme jusqu'au ravalement d'un palais (baptisé des congrès, celui-là).


Rien n'est de trop, sans doute, pour ces nobles d'aujourd'hui prêts à faire de Strasbourg, durant deux jours, leur royaume.



Didier Rose 

          Je pense donc je lis les DNA









 








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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 10:40










Ta valise t'attend dans le hall
Tu me dis : "Adieu".
Nous nous regardons dans les yeux
On n'est plus heureux.
La porte est trop dure à franchir
Tu hésites à partir.

Ne t'en fais pas pour moi
J'aime la vie, je veux vivre.
Et s'il m'arrive de pleurer pour toi
Avec le temps ça passera.


(Refrain:)
Rien ne peut m'arriver
J'aime la vie, je veux vivre.
Et le manège tournera encore
Même si tu passes cette porte.




Peut-être que j'aimerai vivre seule
Peut-être serai-je heureuse
On verra bien, je n'en sais rien
Je n'en meurs pas...


Tu sais bien :

J'aime la vie, je veux vivre !


   1975

Vicky Leandros (Vassiliki Papathanassiou)
 est une chanteuse grecque née à Corfou...
Elle est une artiste très populaire dans les
pays de langue germanique,
tout comme en Grèce ou à Chypre.



 

 

 

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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 20:35




 



 

Je voudrais mourir d'amour un de ces jours.
Il y aurait des roses sur ma tombe,
Et mon âme deviendrait une colombe,
Et l'on s'étonnerait qu'on puisse encore
M
ourir d'une si belle mort
Au milieu des buildings,
Des sexes-shops, des meetings,
Entre deux holds-up dans les banques
Ou deux assassinats pour manque
De drogue ou quelque chose d'approchant,
Mourir d'amour au milieu des méchants,
Au nez et à la barbe d'un monde
Qui en serait troublé, peut-être une seconde !


Catherine Paysan






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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 17:32










Rien ne peut m'arriver
J'aime la vie, je veux vivre.
Et le manège tournera encore
Même si tu passes cette porte.



la suite clic







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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 13:20






 



Imagine une nuit sans étoiles
  Un bateau sans ses voiles

Imagine une vie de silence
  Qui n'aurait aucun sens

Imagine un papillon sans fleurs
  Un battement sans coeur

Imagine un immense océan
  Sans la vie au dedans

Imagine la tendresse
  Sans les bras qui te bercent

Imagine le désert sans chaleur
  L'émotion sans bonheur.


smilies
Seb.

ex. 23.07.2006
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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 19:54















 

 
- 1 -
Pauvre cigale, le beau temps passé (bis)
Le beau temps passé, pauvre cigale
Le beau temps passé, rien amassé.
 
- 2 -
Chez sa voisine, lorsque vient le froid (bis)
Lorsque vient le froid, chez sa voisine
Lorsque vient le froid s'en va tout droit.
 
- 3 -
Bonne voisine, je n'ai plus de pain (bis)
Je n'ai plus de pain, bonne voisine
Je n'ai plus de pain, je meurs de faim.
 
- 4 -
Dites, ma mie, et que faisiez-vous ? (bis)
Et que faisiez-vous, dites ma mie
Et que faisiez-vous vers le temps d'août?
 
- 5 -
Bonne voisine, je chantais gaiement (bis)
Je chantais gaiement, bonne voisine
Je chantais gaiement à tout venant.
 
- 6 -
Danse, ma mie, danse maintenant (bis)
Danse maintenant, dans ma mie,
Danse maintenant et puis va t'en !

 
Paroles: J. Tiersot
Mélodie populaire




 
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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 00:15

 







 

Un rat ? Des goûts
Un cas ? Des colles
Un pont ? Des râbles
Un flagrant ? Des lits
Une voiture ? Des mares
Un évier ? Des bouchers
Un scout ? Des brouillards
Un bond ? Des buts
Une dent ? Des chaussées
Un air ? Des confits
Un beau ? Des cors
Un mur ? Des crépis
Un vrai ? Des dalles
Un valet ? Des curies
Une passagère ? Des faïences
Un drogué ? Des foncés
Une jolie ? Des gaines
Un crâne ? Des garnis
Un frigo ? Des givrés
Une moue ? Des goûters
Un brusque ? Des luges
Un ministre ? Des missionnaires
Une grosse ? Des panses
Un propos ? Des placés
Une cinglante ? Des routes
Un fâcheux ? Des agréments
Un patron ? Des spots
Un délicieux ? Des cerfs
Une bande ? Des cinés
Un sirop ? Des râbles
Un argent ? Des tournées

et ne pas oublier :
Une bière ?
 Des haltères



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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 00:15




Il est frais le fond de l'air.


Et au fond, cet air déjà connu effraie. On ne parle pas ici de l'atmosphère de crise. Mais d'une autre dépression, tout aussi glaçante certes, plus barométrique.

Eh quoi ? Une Saint Valentin sous les flocons, voilà qui n'a certes pas laissé de glace, dans les chaumières, ni peut-être dans les coeurs.


Froid dehors, chaud dedans ? Voire.


D'accord, la froidure est de saison.

A force pourtant de nous prédire l'effet de serre pour demain, on s'étonne de devoir si souvent sortir, le petit matin survenu, le grattoir à pare-brise. Et la corvée de blanc, cette année, semble s'être invitée plus encore qu'à l'accoutumée.


Chaud effroi.

Pas de panique.

Froid, cet hiver il a fait. Froid, d'autres années, il a fait plus encore. La chronique météorologique prouve bien qu'en la matière, les valeurs de gel n'ont pas attendu les années, ni le tournant du millénaire.


Tenez, en Alsace, le mois de février 1956 a connu une température moyenne de -8° !

De quoi voir la neige au loin poudroyer, et les engelures au près rougeoyer. Quoique. En matière de saupoudrage, il fut de bien plus notables années, et simultanément de plus noires aussi : en janvier 1941, 42 cm de neige.


Ce qui vous pose un hiver mordant à tous égards, y compris au plan de l'histoire.


Le même mois, un an plus tôt, avait réussi à cumuler 31 jours sans dégel.

Exactement comme décembre 1933. On savait, en ces temps-là, ce que pelleter voulait dire : en janvier 1929, année également inscrite dans certaines tablettes peu reluisantes, il a neigé pendant 19 jours. Le mois d'après fut battu un record de froid : -22°.


Mais c'est durant l'hiver 39/40 que le sol s'est dérobé le plus longtemps aux regards, comme aux âmes : 66 jours de blanc en trois mois, à Strasbourg.

Sacré bail, qui avait bien de quoi marquer les esprits.

Comme restera inscrit dans les annales l'hiver 1890/91 : pas loin de 50 journées sans qu'advienne le dégel.


Au moment d'enfiler ses moufles et de recommander du fioul, de quoi se rafraîchir utilement la mémoire.



Didier Rose 

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