26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 13:21





          



Ils sont grands. Ils sont forts. Parfois, il portent le costume cravate. Mais surtout, surtout, ils jouent aux jeux vidéos. Avatars modernes des grands dadais d'antan, les « geeks » ne sont pas bêtes, contrairement aux apparences et aux persiflages jaloux.


Simplement, grandis avec une console vidéo dans la couche, ils n'ont jamais coupé le cordon. N'ont pas trouvé de dérivatif utile dans la littérature ou le base-ball. Alors, ils continuent à faire du kart sur joystick, à triturer les manettes pour empiler les cubes dans l'ordre, passer à la sulfateuse nucléaire l'ennemi embusqué derrière un écran à l'autre bout du monde, ou du quartier.

Ces « adulescents » timbrés de technologies sont sympas. Ouverts. Plutôt décomplexés. Souvent amusants. Sauf si le hasard vous en met un sous le pif à déjeuner. Histoire vécue : tout un repas à la table d'un garçon au demeurant plutôt dégourdi, bon métier, tête pas du tout dans le genre binoclard à boutons..


Hors jeu ?


Passionné. Deux heures à comparer les mérites de la PS2 et de la Wii, le programme complet de soirées à tester la rejouabilité de jeux désormais vintage et l'ingéniosité d'univers à arcades.

D'où, au bout d'un moment, des angoisses : si le « geek » venait à se reproduire, ses mômes parviendront-ils à accéder un jour à la console familiale ? Où va-t-on vers des batailles, comme d'autres en connurent dans le passé lorsqu'il s'agissait d'obtenir les clés de la voiture paternelle : « Papa, tu me prêtes la console ? ». Réponse glaciale : « C'est pour quoi faire, mon fils ? »

Le bon côté des « geeks » est qu'ils cumulent plusieurs personnages en un : adulte, adolescent et même enfant. C'est fort. Et finalement ça a le mérite de constituer une cellule familiale à soi tout seul. Où tout n'est qu'harmonie : un « geek » sait quoi s'offrir à Noël. De quoi se parler quand son entourage préféré est réuni, bref quand il est tout seul.

Le jeu finalement ne fait pas que donner du plaisir. La virtualité n'est pas si gratuite. Dans certains mondes parallèles existe une vie où il semble bien tentant de rester l'épicentre. Et où grandir n'est pas jouer.

 


Didier Rose 

              Je pense donc je lis les DNA




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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 18:44










S'il suffisait qu'on s'aime s'il suffisait d'aimer
Si l'on pouvait changer les choses et tout recommencer
S'il suffisait qu'on s'aime s'il suffisait d'aimer
Nous ferions de ce rêve un monde
S'il suffisait d'aimer  







 








 ma strophe préférée....
et la vôtre ?
clic




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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 12:39










Officiel : 2009 est l'année de l'astronomie.

On s'en doutait. Depuis que la conjoncture broie du noir, on s'attend à voir des étoiles. Et ce n'est certes pas un hasard si beaucoup lèvent les yeux au ciel.
L'incertitude économique est à son plus haut.


Les astronomes ont l'habitude des dépressions galactiques. Sont-ils préparés aux trous noirs qui s'annoncent en matière sociale, à cette antimatière qui menace les bilans des entreprises sur orbite flottante ?


Comme de coutume, de grands scrutateurs fixent l'azur de leur lunette, en quête de l'aube nouvelle qui se lèvera, peut-être, sur nos économies.
Mais quand ?


Pas besoin d'être docteur en mécanique céleste pour piger que l'éclipse s'est installée sur la production industrielle - et que le rêve du plein emploi file comme comète en plein éther.


Mauvaises lunes et toiles


Il faudrait être dans la lune pour ne pas voir que des nuages conjoncturels enveloppent notre planète, déclenchent des cyclones boursiers à répétition et distribuent les calottes aux gestionnaires les plus terre-à-terre.

Dans le grand froid qui engourdit la galaxie affairiste, certaines promesses prennent des allures de halo solaire, pourraient réchauffer l'atmosphère. Brièvement. Le manège cosmique de la récession a tôt fait de balayer les optimismes, des secteurs entiers prennent des colorations crépusculaires.

Faudrait un bon coup de Mars, pour que ça reparte. Ne pas vendre trop vite la peau de la grande Ourse. Eviter de regarder son banquier comme E.T. descendu d'une exoplanète à taux variables.


Pas évident. Côté politique s'est installée une certaine nébulosité stellaire, certains partis frisent même l'explosion de supernova. Quant aux satellites tournant autour des sphères dirigeantes, on les sent assez géostationnaires sur leurs propres intérêts.


Avant même que le calendrier scientifique ne l'ait confirmé, 2009 s'annonce donc comme astronomique. Avec mauvaises lunes assurées. Et constellations de doutes. Comme si la prospérité semblait à des années-lumière. Attention les yeux.


Didier Rose 

              Je pense donc je lis les DNA






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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 13:22

 




C'est tout ce que nous aurions voulu faire
 et n'avons pas fait,
Ce qui a voulu prendre la parole
et n'a pas trouvé les mots qu'il fallait,
Tout ce qui nous a quittés sans rien
nous dire de son secret,
Ce que nous pouvons toucher
et même creuser par le fer sans jamais l'atteindre,
Ce qui est devenu vagues et encore vagues
parce qu'il se cherche sans se trouver,
Ce qui est devenu écume
pour ne pas mourir tout à fait,
Ce qui est devenu sillage de quelques secondes
par goût fondamental de l'éternel,
Ce qui avance dans les profondeurs
et ne montera jamais à la surface,
Ce qui avance à la surface
et redoute les profondeurs,
Tout cela et bien plus encore,



Jules Supervielle (16 janvier 1884 - 17 mai 1960)



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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 11:04











  L'Alsace tousse !


La grippe A frappe la région, désormais au coeur de l'épidémie saisonnière. C'est par l'Alsace que le foyer s'est propagé.

C'est bien simple : pour ce généraliste alsacien, le motif des demandes de visite à domicile est devenu invariable. Fièvre, frissons, maux de tête, toux, irritations du nez ou de la gorge. Bien avant d'avoir vu ses patients, le toubib devine la suite. Signé : la grippe.


 La région est entrée dans sa troisième semaine d'épidémie, et se trouve désormais en plein coeur d'un épisode qui devrait encore durer autant.


« On s'en souvient quand on l'a eue »


 Signe particulier, cet hiver : le virus s'est introduit dans le pays non pas par l'ouest, comme habituellement. Mais par l'est, ce qui vaut à l'Alsace d'avoir été aux avant-postes de la propagation virale.


 L'impact local est d'autant plus fort que le virus est vif, c'est-à-dire contagieux : « L'épidémie est plus importante que ces dernières années, plutôt modérément marquées il est vrai », évalue le Dr Marcel Ruetsch, président en Alsace des Groupes régionaux d'observation de la grippe (GROG).


L'intensité des symptômes ne plaiderait pas pour une gravité particulière de cette grippe, qui reste néanmoins une maladie éreintante, voire dangereuse pour les personnes à la santé fragile. « La vraie grippe, on s'en souvient quand on l'a eue », rappellent les médecins.
 La souche identifiée est de type H3N2, ce qui constituera une bonne nouvelle pour au moins une frange de la population : les vaccinés. Cette variété de grippe A était en effet parfaitement ciblée par la solution vaccinale mise sur le marché à l'automne dernier.
 A défaut d'être passé par la case vaccination, l'espoir peut venir d'une autre constatation établie par le réseau médical. Contrairement à l'an passé, les antiviraux fonctionnent plutôt bien.


 A une condition : il faut consulter rapidement, après apparition des premiers symptômes, afin que le médicament antiviral puisse bloquer le phénomène de dissémination du virus dans le corps. Une fois qu'il s'est démultiplié, il n'y a plus grand chose à faire sinon attendre, se reposer, surveiller sa température (et au besoin la faire baisser).


Surtout les jeunes


 Selon les chiffres des réseaux de surveillance, la tranche d'âge la plus jeune est la plus touchée : 7% environ des petits de moins de 4 ans, 4% des enfants de 5 à 14 ans. Chez les adultes et les seniors, la proportion, à l'échelle du pays, est d'environ 2% de grippés.
 Avec des épiphénomènes qui laissent songeurs : la grippe est particulièrement active... dans les stations de ski, où la densité de population et la promiscuité sont très fortes. Bonjour l'air pur de la montagne !
 Enfin, le pic grippal doit sans doute beaucoup aux bons sentiments : les échanges rituels de voeux en début d'année et les accolades joyeusement échangées travaillent à la prospérité du virus.


Bonne année, alors ? « Et surtout la santé ! », a-t-on coutume, comme un paradoxe, d'entendre...

Didier Rose 

              Je pense donc je lis les DNA










vous savez tout.
.je l'ai croisée.....
grave !!!   @+



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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 12:59
            







Quoi de neuf en 2009 ? Mais tout, voyons. C'est décrété, annoncé à la télé : cette année verra un monde nouveau.

Il suffit de compulser les nouvelles pour prendre la mesure des révolutions à venir. Que de l'inédit. Le taux du livret A doit baisser, l'hôpital public soigner son mal incurable, le gouvernement se renouveler après les élections, le sport business sortir de la tourmente, le parti socialiste se refonder et le Proche-Orient trouver la paix. Original, vraiment.


Ce n'est pas tout. Sur l'échelle de Richter des bouleversements, il semblerait aussi que les minimas sociaux puissent augmenter, les pollutions aux particules se succéder, les voitures brûlées s'additionner, les soldes sauver des saisons, les prélèvements augmenter.


Manqueraient qu'une nouvelle crise du gaz russe, d'énièmes économies de l'assurance-maladie ou une nouvelle réforme du chômage pour parachever le tableau d'un monde où plus rien, vraiment, n'est comme avant.


Du neuf, côté sexe


On plaisante ? Pas tant. A la rondeur des jours chère à Giono semble succéder la spirale infernale de nos années atones. Sans cesse recommencées sur un mode déjà vu.
Il faut chercher, pour trouver de vraies nouveautés. Non sans succès. Exemple : après un insoutenable suspense, des savants ont réussi à isoler LE gène du sexe chez le melon. Qui, le communiqué est formel, est unique - raison pour laquelle on a eu sans doute tant de mal à le trouver.


Peut-être est-ce pour ce motif que l'on a peu fait étalage des moeurs de l'intéressé. Avec si maigre héritage, pas grand chose de croustillant à raconter, forcément. La preuve : qui a déjà entendu parler de soirées un peu chaudes dans les colonies de cucurbitacées ? Honnêtement, personne.


On aurait tort pourtant de se moquer. La présence ne serait-ce que de ce pauvre gène suffirait à considérer dame nature sous un tout autre angle, question végétaux prétendument asexués.


Voilà de quoi garder foi en l'avenir. La connaissance, elle au moins, avance.


 

Didier Rose 

              Je pense donc je lis les DNA








                                                                                                                                                            @ bientôt....






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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 00:15










 
Ce qu'il restera
Oui, nos mains vont disparaître...
Mais nos poignées de mains,
Mais nos signes de bonjour,
Mais nos gestes d’adieu,
Mais l’invisible chemin de nos caresses...
Nous n’allons pas les brûler.
 
Oui, nos pieds vont disparaître...
Mais la foulée de nos promenades,
Mais l’élan de nos courses,
Mais le saut de nos jeux,
Mais le pas de nos danses et de nos rendez-vous...
Nous n’allons pas les noyer.
 
Oui, nos visages vont disparaître,
Et nos oreilles, et nos lèvres et nos yeux...
Mais nos sourires, mais nos écoutes,
Mais nos regards, mais nos baisers...
Nous n’allons pas les enterrer.
 
Gabriel Ringlet


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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 00:05

 

 
 

Chaque âge a sa maison…

 
 
Chaque âge a sa maison, je ne sais où je suis,
Moi qui n'ai pour plafond que mes propres soucis.
Ce parquet m'est connu, je marche sur moi-même,
Et ces murs c'est ma peau à distance certaine.
L'air s'incline sur moi, son front n'est pas d'ici,






 
Jules Supervielle
 
 
 
Jules Supervielle (16 janvier 1884 - 17 mai 1960)
 était un poète et un écrivain français né en Uruguay.

 

 

 

 

 

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2 janvier 2009 5 02 /01 /janvier /2009 00:10






 
 

(...)

Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tressailli
Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots
Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu
Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement..




Louis Aragon (1897-1982)



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1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 19:15



  Je rêve son visage je décline son corps
Et puis je l'imagine habitant mon décor
J'aurais tant à lui dire si j'avais su parler
Comment lui faire lire au fond de mes pensées ?

Mais comment font ces autres à qui tout réussit ?
Qu'on me dise mes fautes mes chimères aussi
Moi j'offrirais mon âme mon coeur et tout mon temps
Mais j'ai beau tout donner tout n'est pas suffisant
        
S'il suffisait qu'on s'aime s'il suffisait d'aimer
Si l'on changeait les choses un peu rien qu'en aimant donner
S'il suffisait qu'on s'aime s'il suffisait d'aimer
Je ferais de ce monde un rêve une éternité
 
J'ai du sang dans mes songes un pétale séché
Quand des larmes me rongent que d'autres ont versées
La vie n'est pas étanche mon île est sous le vent
Les portes laissent entrer les cris même en fermant

Dans un jardin l'enfant sur un balcon des fleurs
Ma vie paisible où j'entends battre tous les coeurs
Quand les nuages foncent présage des malheurs
Quelles armes répondent aux pays de nos peurs

S'il suffisait qu'on s'aime s'il suffisait d'aimer
Si l'on changeait les choses un peu rien qu'en aimant donner
S'il suffisait qu'on s'aime s'il suffisait d'aimer
Je ferais de ce monde un rêve une éternité

S'il suffisait qu'on s'aime s'il suffisait d'aimer
Si l'on pouvait changer les choses et tout recommencer
S'il suffisait qu'on s'aime s'il suffisait d'aimer
Nous ferions de ce rêve un monde
S'il suffisait d'aimer   

 
Céline  DION 



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