1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 12:40






 
Il suffirait de presque rien
Peut-être dix années de moins
Pour que je te dise "je t'aime"
Que je te prenne par la main
Pour t'emmener à Saint-Germain
T'offrir un autre café-crème
 
Mais pourquoi faire du cinéma,
Fillette, allons, regarde-moi
Et vois les rides qui nous séparent
À quoi bon jouer la comédie
Du vieil amant qui rajeunit
Toi-même ferais semblant d'y croire
 
Vraiment, de quoi aurions-nous l'air
J'entends déjà les commentaires:
"Elle est jolie,
 comment peut-il encore lui plaire,
Elle au printemps, lui en hiver ?"
 
Il suffirait de presque rien
Pourtant personne, tu le sais bien,
Ne repasse par sa jeunesse
Ne sois pas stupide et comprends
Si j'avais comme toi vingt ans
Je te couvrirais de promesses
 
Allons... bon, voilà ton sourire
Qui tourne à l'eau et qui chavire
Je ne veux pas que tu sois triste
Imagine ta vie demain
Tout à côté d'un clown en train
De faire son dernier tour de piste

C'est un autre que moi demain
Qui t'emmènera à Saint-Germain
Prendre le premier café-crème
Il suffisait de presque rien
Peut-être dix années de moins
Pour que je te dise "je t'aime"

Serge Reggiani
1922 - 2004

..
Paroles :
Gérard Bourgeois,
musique: Jean-Max Rivière
 


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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 12:38





Autrefois, les feuilles ne volaient jamais:
elles jalousaient les oiseaux qui passaient.
Elles dirent au soleil: "Vous qui êtes si fort,
donnez-nous l'audace de prendre enfin notre essor."
Une brise douce aussitôt se leva.
De sa branche une imprudente s'envola ;
d'autres la suivirent dans les airs tourbillonnants.
Les feuilles dansaient heureuses, libres maintenant.
Feuille, vole, vole, danse avec le vent
dans la farandole des joyeux vivants.
Va vers la lumière comme les oiseaux,
loin de nos poussières plus haut.
Mais le vent volage s'en alla bientôt.
Les feuilles abandonnées tombaient de haut.

Quand on n'est pas un oiseau, du ciel on redescend.
Voici pourquoi les feuilles mortes tombent ensemble.
Cette histoire vraie n'est pas vraiment morale :
tous les jours je vole vers mon idéal,
et moi, j'aime cette feuille qui voudrait voler,
car qui ne veut pas voler est déjà enterré.
Feuille, vole vole, tombe, tombe aussi.
Pauvre feuille folle, merci !


Guy Béart










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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 22:49
* Août mûrit les fruits,
et septembre les cueille.
* Trente jours a novembre, avec avril, juin et septembre,
de vingt huit il y en a un,  tous les autres en ont trente et un.






La nuit n'est jamais complète
Il y a toujours au bout du chagrin
Une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille
Désir à combler
Faim à satisfaire
Un coeur généreux, une main tendue
Des yeux attentifs
Une vie à partager.

Paul Eluard









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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 22:04

 


Tu connais l’usage,
De l’assiette du pauvre ?
La supplémentaire,
Verre plein et couverts ?
Inconnu ce pauvre ?
Celui de passage ?

 Ce pourrait être toi !
Ce prétendu pauvre ?
Ce texte le repas…
Toi ! Tu arrives là !
Et tu es le pauvre.
Le texte est le plat.
 
Oui ! Tu peux la prendre,
Cette assiette de vers.
Tu es l’invité.
Tu peux apprécier,
Tous ces commentaires,
Et mieux les entendre.
 
Le thème c’est l’accueil,
De dernière minute,
Sans être invité.
De cœur accepté,
Sans aucune dispute,
L’amour ça ce cueille.
 
Tu deviens un frère.
Ou peut-être une sœur.
Ces vers sont pour toi.
Prends-les en repas.
Deviens connaisseur,
De ce savoir faire.
 
Invite tes amis,
Dans une autre assiette,
De pauvre ils étaient,
Riche, ce texte, les fait.
Eux d’une autre assiette,
Feront lire aussi

Sam


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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 22:32


Pourquoi cette larme que tu as dans tes yeux
Je pensais que les âmes ne pouvaient être qu'heureuses
Assises près de Dieu























De chêne,d'acajou,
Ou de simple sapin,
Assemblé comme un écrin,
Pour y enfermer un précieux bijou ?
Capitonné de satin
Orné de fines dentelles,
Pareil à un lit à baldaquin,
Cachant des amours éternels ?
Ciré ou bien vernis,
Enjolivé de pratiques poignées.

Objet servant d'étui,
Pour une dernière destinée!
Du plus beau cercueil,
A la plus simple bière,
Reflet de l'orgueil,
Ou cache misère,
Tu partiras en flammes,
Ou pourriras en terre,
Sans conserver l'âme,
Déjà parti
pour le paradis,ou l'enfer !

Roinos DELCAU




 

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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 22:50

Cette courte fable trouve sa source chez Esope
Elle sera reprise par Phèdre et traduite par de Sacy
dans sa version des Fables écrite en français pour Port-Royal (1647).
Voici la morale de de Sacy : « Celui qui désire le bien d'autrui
 perd justement le sien propre ».
Nous prenons parfois la proie pour l'ombre ;
chacun se trompe ici-bas. Mais nous pouvons nous en sortir.


































Chacun se trompe ici-bas :
On voit courir après l'ombre
Tant de fous qu'on n'en sait pas
La plupart du temps le nombre.
Au chien dont parle Ésope il faut les renvoyer.

Ce chien, voyant sa proie en l'eau représentée,
La quitta pour l'image, et pensa se noyer.
La rivière devint tout d'un coup agitée;
A toute peine il regagna les bords,
Et n'eut ni l'ombre ni le corps.








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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 22:50


Par un matin,tu descendis
Ton Pompon noir, mine ravie
Mais ô malheur,sur la chaussée
Chaton a fui,fut bousculé

Chaude peluche reste endormie

Mon p'tit bonhomme tu compris
Ce que c'était la fin de vie
Sanglots poignants, coeur déchiré
Par un matin
 
Même si tu penses à ton ami
Sous les nuages ciel-de-lit
Tu es heureux de retrouver
Une compagne à tes côtés
Une Pomponette noire aussi
Par un matin...


Poème de Annita

 

 

 



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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 18:17








Que si un rien fait souffrir un rien aussi fait plaisir…
Que tu peux être semeur d'optimisme, de courage, de confiance…
Que ta bonne humeur peut égayer la vie des autres…
que tu peux, en tout temps, dire un mot aimable…
Que ton sourire non seulement t'enjolive,
mais qu'il embellit l'existence de ceux qui t'approchent…
Que tu as des mains pour donner et un coeur pour pardonner



Thomas Merton
première édition le 15.10.2005








































 


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20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 11:47

























Pour faire un monde sans haine

J’ai chassé le« H » à coup de hache
Ecobué le « A » de la douleur
Effacé le« I » et son point à coups de poing
Noyé le « N » dans la Seine
Broyé le « E » avec les oeufs
Souad HAJRI
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19 août 2009 3 19 /08 /août /2009 07:33


 
 
Pour des caresses,
Je fais pattes de velours.
Contre un peu d'amour,
Je donne de la tendresse.
Je suis un indépendant,
Au caractère sociable.
Mes habitudes sont invariables,
De l'humain je ne suis point dépendant
Je peux être habile félin,
Aux griffes acérées,
Prêt à lacérer
Mais je suis né pour être câlin !
Je suis chaton ou matou
Écoutez mes tendres ronrons,
Qui résonnent comme une chanson.
Je la fredonne rien que pour vous !

Delcau Roinos



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