11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 17:15

 

 

 

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Mots au quotidien.

les mots de tous les jours
ne portent ni veston ni cravate
ils dépeignent le quotidien
ils parlent de sentiments
de caresses et d'affection
ils tapent sur l'épaule
du copain qui est dans le pétrin
qui a besoin de compréhension
ils lui disent les mots qu'il faut
et ils versent avec compassion du baume
sur les plaies qui marquent sa peau

sans se prendre pour des acrobates
les mots sourient aussi à la vie
ils leur arrivent de faire les bouffons
de marcher les pattes en l'air
ils s'esclaffent et rigolent
ils racontent des blagues
souvent même assez polissonnes
s'expriment sans faire de détours
sur le sexe et la drague
ils s'amusent à jouer des tours
sans prendre les choses trop au sérieux

mais les mots comme va le vent
vite changent de direction
virent de tribord à bâbord
deviennent tantôt tristes
avec des accents mélancoliques
tantôt ils sont remplis d'angoisse
affichent des visages affligés
parfois avec gêne ils bafouillent
ne savent plus trop quoi dire
alors tout piteux ils se taisent
leurs silences éloquents en disent long

à d'autres moments leur ton est lyrique
ils s'enfilent comme des perles
et s'alignent pour former des vers
qui disent avec plus de douceur
l'amour que l'on n'ose déclarer tout haut
ils prononcent tout bas les déclarations
de l'amoureux transi à sa bien-aimée
et quand ils deviennent muets
ce n'est pas parce qu'ils bougonnent
c'est qu'ils n'ont plus rien à dire
et que dans le dictionnaire ils dorment
errour404
Auteur inconnu

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 07:00

 

 

 

 

 

 

 

C'était pourtant une souris ordinaire, une souris grise  souris, avec un petit museau pointu et une petite moustache; mais rien ne lui plaisait dans la vie. D'abord, elle n'aimait pas sa couleur. Un jour elle voulait être rousse, et elle rouspétait ; le lendemain elle préférait marron, et elle maronnait. Elle se trouvait petite. On l'appelait mini-souris ; mais elle avait beau se pendre par les pieds, elle ne gagnait pas un millimètre ; et ça, elle ne pouvait l'admettre.

  Son poil non plus ne lui convenait pas ; elle le trouvait trop ras. Elle ressemblait à ses cousins, les rats, et ça la chagrinait. Elle vivait dans un trou qui était si étroit qu'elle avait plus de place quand elle achetait trois grains ; ça la rendait grincheuse. Bref, jour et nuit, notre souris ronchonnait sans répit.

  Tu n'es pas très gentille, lui disait-on, peut-être es-tu malade ? Ou trop maigre ?

  C'est vrai ça, on parle toujours des " bons gros " mais jamais des " bons maigres "; tu devrais y songer.

  Elle y songea… Manger, manger, elle ne pensa plus qu'à se gonfler la panse . Elle s'enferma chez elle avec des provisions et se mit à la tâche:

 

Menu :
Lundi : pâté, patates et pâtes ; Mardi : pâtes, pâté et patates ; Mercredi : patates, pâtes et pâté ; Jeudi : pâté, pâtes et patates ; Vendredi : pâtes, patates et pâté ; Samedi : patates, pâté et pâtes ; et le dimanche un grand verre d'eau.

 
 Une semaine passa. Sans résultat. Malgré un tel menu, elle restait trop menue. Elle supprima le verre d'eau. Après plus de deux mois de ce régime " bourri-bourra ", notre souris glouton finit pourtant par s'empâter de partout et devint ronde comme un ballon. Même les pattes semblaient parties, cachées par son gros ventre. Il n'y avait plus que les oreilles qui dépassaient, et encore, pas tout, juste un petit bout.

  Mais quand elle se trouva coincée dans son trou sans pouvoir en sortir, elle fut à nouveau de très mauvaise humeur, Et elle jeuna le plus vite possible.

  A sa première sortie, elle rencontra deux souris voisines. Une blanche, une verte. La blanche travaillait à l'hôpital et elle était très pâle. La verte courait dans l'herbe, mais quelqu'un qui passait par là l'attrapa par la queue, la trempa dans l'huile, dans l'eau, et elle se transforma en un escargot tout chaud. Quel sort pour une souris de finir en escargot ! Notre souris grise aurait pu se dire qu'être couleur muraille, ce n'était pas si mal que ça ; mais non, elle ne se le dit même pas.

 Le soir, il y avait un bal. Pour se faire belle et se grandir un peu, notre mini-souris mit ses souliers vernis avec des talons hauts. Puis elle entra.

   Musique.... Drame , c'était un cha cha cha !

 Elle voulut s'échapper, mais elle glissa par terre et tomba sur les dents. Et crac, plus de dents !

 Mais c'est triste une souris sans dents, qui ne grignote ni ne sourit. Il lui fallait d'urgence une dent de remplacement. Elle fit alors le vœu que si elle en trouvait une, elle deviendrait une crème de souris et le demeurerait pour le reste de la vie.

 Et c'est depuis ce temps-là que les enfants glissent sous leur oreiller leur première dent de lait. C'est pour aider les petites souris à devenir plus sages…

 

Texte de: Nicolas-Jean Brébon


 

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18 août 2014 1 18 /08 /août /2014 12:04

 

Ceux qui sont amoureux, leurs amours chanteront,
Ceux qui aiment l'honneur, chanteront de la gloire,
Ceux qui sont près du roi, publieront sa victoire,
Ceux qui sont courtisans, leurs faveurs vanteront,
 
Ceux qui aiment les arts, les sciences diront,
Ceux qui sont vertueux, pour tels se feront croire,
Ceux qui aiment le vin, deviseront de boire,
Ceux qui sont de loisir, de fables écriront,

 

 

       

 
 
Ceux qui sont médisants, se plairont à médire,
Ceux qui sont moins fâcheux, diront des mots pour rire,
Ceux qui sont plus vaillants, vanteront leur valeur,
 
Ceux qui se plaisent trop, chanteront leur louange,
Ceux qui veulent flatter, feront d'un diable un ange :
Moi, qui suis malheureux, je plaindrai mon malheur.
 
 
Joachim DU BELLAY  
un poète français  1522-1560
-------------
Son œuvre la plus célèbre  Les Regrets 
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme celui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

 

 

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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 12:49


  • Deux épis de blé, amoureux l’un de l’autre, devisent avant le jour fatidique. Ils ne comprennent pas que leur vie doit s’abréger aussi vite. Un crapaud leur fait comprendre que leur mort ne sera pas inutile : ils deviendront le pain qui nourrit les hommes ... !

 

Les épis de blé, qui vont mourir demain sous la faucheuse,
s'enlacent et se confessent.

Approchons nous d'un champ de blé.

Ecoutons deux épis mûrs se parler
ainsi dans le dimanche :


- Toi, as-tu peur de la mort ?
              demande le premier épi avec une voix de femme.

-Moi ? Non,
              répond le deuxième épi avec sa voix de garçon.

- Tu pensais à demain ?
- Non.
- Tu me réponds en tremblant.
- C'est la rosée qui est froide ce matin.
Il fait froid, n'est-ce pas ?
Et toi, tu as l'air fatiguée ?

- Je n'ai pas dormi cette nuit.
- Moi aussi, j'ai veillé.
- Il est arrivé notre automne
              dit-elle

- J'ai fait mes adieux aux astres,
              annonce t-il.

- As-tu remarqué comme il faisait beau ?
Moi, j'ai admiré le ciel une dernière fois !

Félix Leclerc


2 août 1914-8 août 1988, uteur-compositeur-interprète,  poète,  écrivain,  acteur québécois  un homme engagé pour la souveraineté du Québec et pour la défense de la langue française.

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 10:17

 


 

 

Prenez du soleil
Dans le creux des mains,
Un peu de soleil
Et partez au loin !


 

Partez dans le vent,
Suivez votre rêve ;
Partez à l'instant,
la jeunesse est brève !


 

Il est des chemins
Inconnus des hommes,
Il est des chemins
Si aériens !


 

Ne regrettez pas
Ce que vous quittez.
Regardez, là-bas,
L'horizon briller.

 

Loin, toujours plus loin,
Partez en chantant !
Le monde appartient
A ceux qui n'ont rien.

..........

 

 

 

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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 17:48

   

 


Malgré les années qu'on moissonne,
Les cheveux gris qui s'additionnent,
On reste quelque part en dedans
Toujours aussi jeune qu'avant
Quand on atteint la soixantaine...
 
Malgré l'apparente faiblesse,
Un accordéon de tendresse
Remplit nos cœurs silencieux
Et met des larmes dans nos yeux
Quand on atteint la soixantaine...
 
Un enfant qui sourit
Et nous voilà conquis !
Malgré un passé qui s'étire,
Malgré l'avenir qui soupire,
On garde toujours dans ses mains
Tout ce qu'on a glané de pain,
Aux abords de la soixantaine... 


 
Toutes les saisons que l'on donne,
Toutes les amours qu'on pardonne
Font de nous des gens plus heureux,
Des assoiffés d'un peu de bleu,
Comme autrefois, à la vingtaine...
 
Avec une infinie sagesse
On distribue force largesses.
On voudrait arrêter le temps,
Vivre sa vie par en avant
Pour oublier la soixantaine...

Dans un chant qui frémit,
On s'accroche à la vie !
Dans la grande valse du monde,
Où tant de beautés surabondent,
Qu'est-ce donc qu'une année de plus
Au calendrier des vertus
Quand on n'a que... la soixantaine !

 

 Camille Labrecque

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 17:00

 

 

 

     

 

Une chanson peut illuminer un moment,
Une fleur peut ranimer un rêve.
Un arbre peut devenir forêt,
Un oiseau peut annoncer le printemps.
Un sourire fait naître l’amitié,
Une poignée de main réconforte une âme.
Une étoile peut guider un navire sur la mer,
Un mot peut définir l’objectif.
Un vote peut changer un pays,
Un rayon de soleil peut illuminer une pièce.
Une chandelle efface la noirceur,
Un rire triomphera de la tristesse.
Chaque voyage commence par un pas,
Chaque prière commence par un mot.
Un espoir remontera notre moral,
Un toucher peut montrer que vous compatissez.
Une voix peut parler avec sagesse,
Un cœur peut savoir ce qui est vrai,
Une vie peut faire toute la différence,
Vous voyez, il n’en tient qu’à vous !

 

 

 

  2007

 

 

 

 

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 01:01



  Le bonheur n’est pas accroché à la lune,
Suspendu à quelque astre lointain ;
Il n’est pas sur Jupiter, Mars ou Neptune,
Mais à portée de main.
 
Le bonheur n’est pas au delà des mers,
Dans un monde céleste, merveilleux, incertain…
Il est sur notre propre terre,
A portée de main. 

Le bonheur n’est pas sur une île lointaine,
Quelque part sur l’Océan terrible :
Il est chez nous, dans la plaine,
Dans ta maison paisible.

Le bonheur n’est pas dans un château grandiose,
Habité par des reines et des rois ;
Il est dans ton jardin de roses,
Dans ta maison de bois.

Le bonheur n’est pas dans une nuit vénitienne,
Faite de musique et d’amour,
Il est dans les choses quotidiennes,
Que tu retrouves chaque jour.

Le bonheur n’est pas dans quelque grande ville,
Où l’on parle de richesses et de joie ;
Il est dans ta chambre tranquille,
Tout près de toi.
 
Le bonheur n’est pas dans les choses qu’on espère,
Et qu’on réclame du lendemain ;
Il est dans celles qui nous entourent,
Et qui reposent entre nos mains.

 Aimée Degallier-Martin


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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 14:18

 

 

Tu sais que le temps a une manière d’aller très vite ... sans que tu ne t’aperçoives des années qui passent.  Il semble qu’hier j’étais encore jeune, nouvellement mariée et je m’aventurais dans ma nouvelle vie avec mon conjoint.
Aujourd’hui, je me questionne : Où sont passées toutes ces années ?
Je sais que je les ai toutes vécues selon mes espérances et mes rêves, de la façon où elles étaient à l’époque. Mais il est ici, l’hiver de ma vie qui m’a rattrapé par surprise. Comment en suis-je arrivée là, si vite ?
Où sont passées toutes ces années et où s’est envolée ma jeunesse ?

 
Je me rappelle bien d’avoir vu des personnes âgées pendant toutes ces années et qu’elles avaient toutes beaucoup d’avance sur moi, que mon hiver était encore bien loin et que je ne pouvais pas deviner ou imaginer ce qu’il pouvait bien être ! Mais, il est là : mes amies sont des retraitées qui grisonnent … elles se déplacent plus lentement et je vois des personnes encore plus âgées.


Quelques-unes sont en bonne forme, d’autres moins que moi … mais je vois de grands changements : Leur âge est plus apparent et je suis l’antédiluvienne que j’avais l’habitude d’observer et que je ne pensais pas devenir ! Maintenant, je réalise que de seulement prendre une douche est devenu difficile ! Et de faire une sieste n’est plus un luxe … mais une nécessité !
Car si je ne le fais pas volontairement, le fait de juste m’asseoir ... je m’endors ! C’est bien maintenant que j’entre dans cette nouvelle saison de ma vie sans être préparée aux malaises, ni aux souffrances, ni à la perte des forces, ni au manque de dextérité et de ne plus faire les choses que je désirais. Au moins, je sais que l’hiver de ma vie est arrivé.
Je ne sais pas de combien sera sa durée, mais une chose est certaine lorsqu’il sera terminé, une nouvelle aventure va commencer !


Oui, j’ai des regrets ... pour certaines choses que je n’aurais pas dû faire
et certaines que j’aurais dû m’efforcer d’accomplir, par contre il y a plusieurs choses que je suis fière d’avoir faite, ça fait partie de mon vécu.
Si tu n’es pas encore dans ton hiver...laisse-moi te rappeler que le temps passe plus vite que tu ne le penses.
Alors, s’il y a des choses que tu désires accomplir durant ta vie, s’il te plaît, fais-les vite. Ne les remets pas à plus tard, la vie est si courte !
Fais ce que tu peux aujourd’hui, car tu ne peux t’assurer si la fin de ton hiver est lointain ou pour demain.

 
Malheureusement, tu n’as aucune promesse qui ne te dise si tu verras toutes les saisons de ta vie. Alors vis pour aujourd’hui et réalise toutes les choses dont tu rêves pour ceux que tu aimes afin qu’ils se souviennent … espérer  qu’ils t’apprécient et t’aiment pour tout ce que tu as fait pour eux durant toutes les années passées.
Si la vie est un cadeau pour toi, la manière de la vivre sera un cadeau pour ceux qui te succèderont. Rends-la fantastique ! Vis-la bien ! Amuses-toi aujourd’hui ! Fais quelque chose de plaisant ! Sois heureux ! Aies une belle journée ! Rappelles-toi : ‘’ La vraie richesse c’est la santé et non pas des pièces d’or ou d’argent ’’ Ainsi, vis ta vie à fond dans les jours qui viennent ...  

Pour terminer, sache qu'aujourd’hui c’est le moment le plus âgé que tu aies atteint ; alors jouis de cette journée le temps qu’elle durera.  Sortir fait du bien, mais revenir à la maison c’est mieux !
Tu oublies des noms, ce n’est pas grave, car certains autres ont même oublié qu’ils te connaissaient ! Tu réalises que tu n’es plus bon à accomplir quelque chose … Les choses que tu aimais faire, ne t’intéressent  plus ? Tu dors mieux dans une chaise longue avec la télévision allumée, que dans ton lit ? Cela s’appelle un « présommeil » Tu as tendance à utiliser des mots débutants par un « Q » : Quoi ? Quand ? Quel ? Qui ?


Tu te plains que les imprimeurs utilisent d’aussi petits caractères dans leurs publications ? Les villes et les villages sont éloignés et les coins de rues sont plus loin. Les trottoirs semblent plus hauts.
Maintenant que tu as les moyens d’avoir des bijoux dispendieux, il n’est pas sécurisant de les porter partout. Ce qui t’apparaissait comme des taches de rousseur sont devenu des points bruns … Tout le monde chuchote maintenant. Dans ta garde-robe, tu as des vêtements de trois grandeurs dont deux que tu ... ne porteras plus jamais !

 
Mais le qualificatif « Vieux » est bon dans certains cas : « Vieux films » « Vieilles chansons » et le meilleur de tous, « Vieux amis » ! Surtout, soit un bon « Vieux frère »

 

 

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 08:21

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

La paix aurait pu être
une fleur sauvage de ces fleurs des champs que nul ne sème ni ne moissonne.
La paix aurait pu être
une de ces fleurs des prés que l’on trouve toute faite un beau matin au bord du chemin, au pied d’un arbre ou au détour d’un ruisseau.

Il aurait suffi de ramasser la paix comme on ramasse les champignons ou comme on cueille la bruyère ou la grande marguerite.
Au contraire la paix est un travail
c’est une tâche.

Il faut faire la paix
comme on fait le blé.

Il faut faire la paix
comme il faut des années
pour faire une rose
et des siècles pour faire une vigne.

La paix n’existe pas à l’état sauvage :
il n’y a de paix qu’à visage humain.

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Jean Debruynne
né à Lille en 1925 et décédé à Byblos (Liban)
le 8 juillet 2006, prêtre de la Mission de France.

 

 

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