25 août 2009
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Cette courte fable trouve sa source chez Esope
Elle sera reprise par Phèdre et traduite par de Sacy
dans sa version des Fables écrite en français pour Port-Royal (1647).
Voici la morale de de Sacy : « Celui qui désire le bien d'autrui
perd justement le sien propre ».
Nous prenons parfois la proie pour l'ombre ;
chacun se trompe ici-bas. Mais nous pouvons nous en sortir.
Chacun se trompe ici-bas : On voit courir après l'ombre Tant de fous qu'on n'en sait pas La plupart du temps le nombre. Au chien dont parle Ésope il faut les renvoyer. Ce chien, voyant sa proie en l'eau représentée, La quitta pour l'image, et pensa se noyer. La rivière devint tout d'un coup agitée; A toute peine il regagna les bords, Et n'eut ni l'ombre ni le corps. |