21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 11:46

 

 

 

 

     Mourir plus vert ? Ce n'est même pas de l'humour noir. Plutôt le souci de réduire, jusque dans leur propre disparition, l'empreinte écologique d'individus se voulant éco-responsables.
Pas de théorie scabreuse là-dessous. Juste le deuil d'un certain tabou.
Comme à la veille de chaque Toussaint, les métiers du funéraire exhument leurs statistiques.
Où il apparaît que 45% d'entre nous ne sont plus du tout choqués par l'idée de préparer leur mort - et d'une.
Mais surtout que l'idée du bio a fait son chemin jusque dans l'au-delà - et de deux.
En clair, vivre et mourir écolo, c'est plus que possible. Carrément réclamé par les plus naturels des humains.

Vert l'au-delà

     Simple exemple, le cercueil « vert » serait en vogue : en bois éco-certifié, voire en carton, sans colles ni solvants. Comme si le développement durable entrait au cimetière.
En Australie apparaissent même des sépultures qui n'en sont plus. Adieu, pierres tombales. Pour localiser les défunts sur une pelouse dégagée, il faut en passer par... un GPS. De quoi chahuter les tribulations familiales à la Toussaint - on ne parle même pas du dépôt géolocalisé des gerbes.
Plus bio, le funéraire serait aussi en pleine mondialisation. Question de dispersion des familles, paraît-il. Et par voie de conséquence, de rapatriements plus fréquents des dépouilles.
Certes, l'Europe autorise la libre circulation des personnes. A condition qu'elles soient vivantes. Pour ramener un corps de Baden-Baden à Strasbourg, vient de s'agacer très officiellement la confédération des métiers du funéraire, il faut en passer par un premier cercueil doublé d'une enveloppe hermétique. A la fois coûteux et incompatible avec un souhait de crémation.
D'où cet appel aux accents peut-être incongrus, de la part de spécialistes habitués au funèbre : de grâce, pas d'entraves réglementaires au dernier voyage des disparus.
Même dans la mort, des frontières restent à abattre. 

 
 

Didier Rose


 

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 00:02


 

 

 

 

  Audrey Hepburn

  


Le vélo a pour vraie vocation de révolutionner la vie en ville. Ringardiser grave la bagnole. Rendre le pavé aux badauds. Bref, pacifier un monde urbain de brutes.
Sauf que pas toujours. Au royaume du flâneur, la petite reine aurait parfois tendance à flirter avec l'abus de pouvoir. Et il ne s'agit pas là de cadrer les seuls « z'y-vas » qui déboulent dans les contre-allées sur la roue arrière, funambules de la jante un peu barrés.
Pas plus qu'il ne faudrait s'en prendre qu'aux champions de la pédale qui, sur les pistes cyclables, filent à des allures peu convenables, et de surcroît font chauffer le grelot à la vue du moindre piéton.
Encore moins de feindre de découvrir ces jolies pédaleuses un rien hautaines, grillant à la volée les feux au rouge, faussement indifférentes aux coups de klaxon et aux poussettes.

Vélo véloce

     Non, s'il fallait vraiment un exemple pour se persuader que le vélo n'adoucit pas obligatoirement les mœurs, on pourrait citer ce quadra bien mûr, et de bonne mise, vu ces jours-ci pédalant à toute berzingue en ville, siège bébé dégarni à l'arrière.
Slalom digne d'une descente alpine entre des camions de livraison empêtrés de bon matin en zone piétonne. Avec en prime engueulade de quiconque n'avait pas le réflexe de se coller au mur sur son passage. Et remontage de sens interdits tous pans de veston battants. Un Loeb monté sur bécane et malencontreusement lâché en pleine foule : bravo l'artiste.
Pour ce pédaleur de génie sorti depuis bien longtemps de l'adolescence, pas de quartier : sa bécane valait passe-droit, son coup de mollet ratatinait les codes non seulement de la route, mais aussi de la simple civilité.
Donc, se méfier avant d'entonner en cœur la tirade attendrie du deux-roues comme avenir fleur bleue des transports. A sa manière, le vélo trop véloce peut plomber l'atmosphère en ville. Le coup de pompe n'est jamais loin.

 


 

Didier Rose


 

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 00:03

 

 

 

      L'équilibre, en toute chose, est un art difficile. En talons hauts, plus encore. La mode des stilettos vertigineux a cet avantage que des générations entières peuvent tester la marche en altitude, y compris sur le plancher désespérément plat des centres commerciaux.
A croire que plus la déprime économique s'installe, plus les talons aiguilles s'élèvent. Des poètes ont chanté le sec clic-clac des escarpins sur l'asphalte ; il va leur falloir revoir leurs classiques.
Les hauteurs sous semelle imposées aux fashionistas ont considérablement compliqué les démarches, rendu les déambulations passablement cacophoniques - maudits pavés, posés évidemment par des hommes.
Revenons à nos sabots : le talon (très) haut se pointe à tout-va. Pour certaines collégiennes, l'école de la vie est cruelle. Ça chancelle ferme, sur le chemin du bahut. Parler de victimes de la mode prend là son vrai sens.

A tort et à talons

     C'est vraie douleur que de voir les figures imposées à des gamines voulant caracoler comme des grandes. Ça tangue dans les virages, pire qu'au Rallye de France. Pour le côté sexy, il faudra peut-être repasser. A foulées plus assurées, de préférence.
La bonne vieille basket galeuse avait ses avantages. A croire pourtant qu'il faille vaciller, de nos jours, pour être belle. Ou est-ce revendiquer une place sur l'échelle sociale, que de se pousser ainsi de la gambette ? S'agit-il de banaliser et en même temps d'installer le talon aiguille comme conquête féminine à part entière, piétinant du coup des concepts plus masculins ?
Vivre haut perché en tout cas n'est pas sans risque. Au point que s'ouvriraient carrément des cours de talons. Pour apprendre à remonter un couloir TGV avec son café sans brûler tout le wagon. Ou descendre des escaliers directoriaux sans rallonger de 30 cm la manche de veste d'un(e) collègue.
Utile. Salutaire, même. A défaut de pouvoir faire progresser, pour l'instant, les deux sexes sur un pied d'égalité.

 

 

 

Didier Rose


 

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 11:09

 

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  Les murs ne sont pas seuls à avoir parfois des oreilles. Un bête téléphone aussi, peut être affublé d'esgourdes non prévues- hors celles  de ses utilisateurs directs.
On pense appeler quelqu'un. Et on se retrouve en société: à plusieurs sur la ligne. Pas de dérangement téléphonique dans l'histoire.
Ce serait pour la bonne cause, que des conversations se retrouvent sur écoute. De plus en plus d'appels à des administrations ou des entreprises s'ouvrent sur cet avertissement : par souci de qualité, l'échange sera enregistré.
Les clients un peu chauds de l'injonction ou prompts au nom d'oiseau se sentiront forcément refroidis. Tant mieux.

Allô, j'écoute

     On s'interroge quand même sur la manip'. Les appels à des centrales de renseignement démarrant par des heures de soupe musicale étudiée pour corroder les nerfs, la lecture des bandes afférentes doit être d'un intérêt assez sidéral.
Quand, enfin, une voix humaine se fait entendre, la surprise guette. Comme pour cette Strasbourgeoise trouvant, à un numéro local, joint d'un poste local, un interlocuteur pas du tout local. Qui, pour parachever ses doutes, lui demande de quel département en France elle téléphone.
Un numéro démarrant par 03 88, appelant un autre numéro en 03 88 : effectivement, la plus grande incertitude était de mise. Pour quelqu'un installé sur un autre continent, en tout cas.
Tout ça pour s'entendre dire de l'expert que le problème posé par la Strasbourgeoise est bien complexe - raison pour laquelle elle appelait ce numéro spécialisé. Qu'elle ferait donc mieux de se tourner vers un juriste. Et que, d'après ses précieuses informations, il y a « sans doute » une faculté de droit à Strasbourg.
Coup de fil profitable donc. D'autant que, ultime tuyau en or, l'expert téléphonique conseille de rechercher sur internet si un site du gouvernement français ne traite pas du problème.
Absolument nickel, comme coup de main. Et encore un enregistrement qui fera date, dans l'histoire de la qualité de service.

 

 

Didier Rose


 

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 00:03

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Ils sont forts, ils ont de l'énergie. On ne les voit jamais ; seuls leurs exploits survivent à la nuit.
A première vue, on pourrait les soupçonner de lâcheté. Un peu rapide. Il vaut mieux y regarder à deux fois, bien réfléchir. Pour convenir que, effectivement, aucun autre cadre hors le manque de courage explique les coups de savate qu'ils distribuent, de manière anonyme, mais ciblée, aux pauvres vélos laissés sur le domaine public.
Les casseurs de biclous sont partout. Alignent leurs écarts à la chaîne. Combien de VTT, combien de demi-courses, ont-ils déjà plié, sont-ils tombés sous les tatanes des vandales ? La statistique, encyclopédique d'habitude en matière vélocipédique, reste sur le sujet en panne.
Pourtant, pas d'arceaux à vélos ces temps-ci sans au moins une fourche dézinguée.

Un vélo, ça va

     C'est devenu le sport urbain d'une catégorie d'énervés : faut que ça casse ou que ça casse, au choix. En deux secondes chrono, à pieds joints sur le moyeu, une roue est tordue. Un tout petit peu plus suffit à piquer une selle à fixation un peu trop leste.
Chapeau les zozos. Même s'ils n'y gagnent rien, des décérébrés joyeux persévèrent dans leur besogne : ils sautent sur tout ce qui roule - et quel plaisir ce doit être de mettre sur la jante un objet métallique enchaîné à un réverbère.
On imagine combien la vie des dessoudeurs de cycles doit être riche, pour en consacrer une part à faire la peau aux vélos. Et dans quel abîme de perplexité plonge le cycliste devant sa monture rectifiée du tube.
Face au vol, les cadenas ont grossi, bientôt plus gros et plus lourds que les vélos eux-mêmes. Mais face au vandalisme, quelle riposte ? Cuirasser les deux-roues (pour en faire ce qui s'appellerait des voitures) ? Monter des jantes en fer forgé, façon balcon espagnol ?
A moins que, dans l'idéal, on parvienne un jour à retirer le petit vélo que certains ont dans le crâne. Sur la question, on n'a pas fini de pédaler dans le mou.

 

Didier Rose


 

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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 00:08

Les pauvres en ont beaucoup,
Les rois et reines en ont peu,
Dieu n'en a aucun.

 

Qui suis-je ?

(Solution au bas de la page)


 

 

 

 


  Aux âmes bien formées, l'appétit n'attend pas le nombre des années. Dans la région, de fins esprits du monde bancaire l'ont bien compris. Qui servent à la classe étudiante, en cette rentrée, une offre joliment mijotée.
Entre autres propositions alléchantes, est proposé aux générations montantes, et dévorantes, de gagner, accrochez-vous à vos assiettes, une année complète de resto U.
Un rond de serviette garanti au réfectoire ? Voilà de quoi étudier les effets de la cuisine collective sur la performance individuelle, tester l'interaction entre diététique universitaire et ingestion de savoirs. Du lourd c'est sûr qui, comme tout grand bonheur, devra pouvoir être digéré.
Promettre à un fier gagnant une année de cantoche, l'idée marketing, aux petits oignons, témoigne de deux évolutions.

A table !

     Primo, oublié le resto U de notre jeunesse, naguère suspecté d'opérer une sélection gastro-entérologique, avant même les examens. Quel établissement sérieux, surtout bancaire, oserait prendre le risque de faire déguster ses clients, si ce n'est pour leur bien ?
Secundo, la prime à la cantine est une petite claque à ceux qui prétendaient qu'en matière bancaire, il y aurait à boire et à manger.
Pour n'importe quel budget étudiant moyen, ce coup de pouce sera plus qu'appréciable : à déguster. A condition de garder un moral solide. L'estomac, on n'en parle pas : quand on est étudiant, il est toujours dans les talons. Raison pour laquelle on n'aime rien tant que mettre les pieds sous la table.
Bien sûr, il ne faudrait pas que l'arme commerciale s'avère à double tranchant. Une année entière de resto universitaire ne risque-t-elle pas d'alimenter finalement des aigreurs à l'égard du mécène ? De valoir, à force, quelques échanges roboratifs aux guichets ?
On aurait tort de faire la fine bouche. Le jeu en vaut la gamelle. A condition d'avoir moins de 29 ans, bien sûr, limite fixée pour tenter sa chance. De là, franchement, à en déduire que trente ans serait le début de l'âge délicat...


 

Didier Rose


 

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 00:01


 

Pour les blasés du saut à l'élastique, les routiniers du trek extrême, l'adrénaline reste à portée de volant.
Juste un fleuve à franchir. Puis, Richtung Schwarzwald, "direction la Forêt-Noire." Un jour de semaine, si possible (on vous expliquera plus loin). Et par beau temps, comme ces jours-ci.
Là, sur les routes sinueuses des sommets, c'est un festival. Une apothéose. Des essaims de motos lancées à fond la gamelle dans les chicanes, raclant du pot entre les capots. A faire péter tous les mesureurs de décibels.
Sans rire, il faut le voir pour le croire - parole d'ex-fan de la pétrolette. Le Bol d'Or en direct, avec vous-même sur la piste.
Qui ne sait pas faire la différence entre le râle clabaudant du bi-cylindre à plat, le feulement hystérique du quatre en ligne et les hoquets syncopés du twin reviendra édifié. S'il en revient.

Moto risée

     On se croit dans la nature. Erreur : c'est pire qu'en centre-ville - où d'ailleurs personne ne prendrait pareils risques. En guise d'odeurs de pins et de fleurettes, on apprend très vite à reconnaître l'exhalaison caractéristique d'une vieille Béhème, rien à voir avec le fumet piquant d'une japonaise à injection.
Ça essore la poignée à des cadences hallucinantes. A croire que certains tronçons sont sponsorisés par des cliniques traumatologiques.
Des clubs de motards allemands, peut-être un peu gênés aux surpiqûres, ont installé des panneaux incitant leurs congénères à rouler à mi-vitesse. De l'ironie, sans doute : on les verrait mal filer deux fois plus vite. A moins de passer direct en orbite.
Un vrai spectacle que de voir ainsi des tripotées de bikers s'essuyer les gommes à chaque virolo, bouffer de la plaquette à toute berzingue. Au point que la jolie Forêt-Noire semble bel et bien devenue circuit ouvert pour bourrins motomobiles.
Du balai, les randonneurs ? Voire. Certains itinéraires sont interdits aux motos les jours chômés. Beaucoup trop de traînards et de gêneurs sur le bitume, sans doute.

 

Didier Rose


 

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 00:04

 

 


Rien de prévu encore pour les vacances ? Pas de panique.
La grande aventure est à portée de bagnole - voire de vélo. Exemple : de Strasbourg, en seulement 160 km, on peut se retrouver, eh oui, à... Moscou (code postal 88240). Qui dit mieux ? Les calculateurs d'itinéraires ! Qui, de ce Moscou dans les Vosges, mènent à un Jérusalem en... 1 minute à peine - 800 m exactement à couvrir. Si l'expérience est jugée concluante, direction Venise, dans le Doubs, cette fois : 120 km, si possible sans se gondoler. De là, les grands espaces sont ouverts : Madrid n'est qu'à 400 km, promenade de santé jusqu'en Essonne. D'autant plus tentant qu'Amsterdam dans les Yvelines attend à même pas 30 km. Folle journée sur les routes.

Voyage, voyage(s)

     L'ambition venant en roulant, rien n'empêche, dès le lendemain, de voir plus loin : Boston n'est qu'à 88 km, dans l'Eure. De là, plus de limites. Et pourquoi pas Rio ? 350 km, les tongs en éventail, jusque dans la Nièvre. Mal d'Alger ? En 33 km vers le Cher, on change encore de continent. D'où on peut faire un crochet - pas de quoi s'en faire une montagne - par Vienne (Isère) : 300 bornes dans les jantes. Crevé ? On comprend. Sitôt remis du jet-lag, cap sur Barcelonne (Drôme), un jeu d'enfant : 90 km tout au plus ! Pour éviter le coup de chaud, saut de puce envisageable jusqu'à Londres (Hérault) : 230 km. Ou, si l'on préfère l'air du sud, étape à Naples, dans la Haute-Garonne, à 310 km. Ce n'est certes pas la Méditerranée à boire d'autant que Bruxelles, il ne s'agit pas d'une histoire belge, est dans le même département, 33 km plus loin. Et débouche sur la ville à laquelle tous les chemins mènent, évidemment : Rome, dans le Gers, n'est plus qu'à 140 km. Sacré périple, non? Sinon, en plus court, on peut se contenter d'un Strasbourg-Mulhouse, ou inversement : 117 km. D'un côté comme de l'autre, de petits malins prétendent que c'est déjà très dépaysant.

 

Didier Rose


 

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 00:02

 

 

 

 

 

 

 

L'immobilier, c'est comme les blagues : les histoires les plus tortueuses sont rarement les meilleures. Précisément, en matière d'aventure à rebondissements, un couple strasbourgeois vient de vivre une expérience pas triste.

Acte 1 : l'aubaine. Ayant reçu congé de son proprio, le duo cherche et trouve logement à sa façon. Au vert, au calme, joli. Soit un peu plus de 700 euros de loyer mensuel, charges comprises.

Acte 2 : la déconvenue. Une heure après accord, l'agent immobilier rappelle : l'appartement est toujours vacant, mais plus au prix annoncé. Prière, pour les locataires motivés, de rajouter 80 euros par mois au pot. Raison invoquée : la présence d'un garage. Qui était pourtant bien proposé dans l'offre de départ. Autant dire que les choses en sont restées là. Plus 10 % d'augmentation en quelques heures, on imagine l'addition, à ce rythme, au bout de plusieurs mois. A faire pâlir la dette grecque.

Le yoyo du logement

Acte 3 : la surprise. Reparti en chasse, le couple trouve une petite annonce... sur le même bien, diffusée par le propriétaire cette fois. Enfin, presque le même bien. Parce que, comme par magie, la surface de cet appart vraiment extraordinaire a augmenté entre-temps, elle aussi, de 10%. Bravo, en passant, au chef de chantier qui a réussi à pousser les murs pour gagner fissa 10 m². Ce n'est pas tout : la cuisine est devenue dans cette nouvelle version « équipée ». Quant au loyer, décidément plus fluctuant que le CAC 40, il était proposé, aux dernières nouvelles, à un troisième prix - mais toujours plus cher que le premier. Acte final : jurant qu'on ne les y reprendrait plus, les deux candidats-locataires continuent à faire le tour des annonces. En se dépêchant cette fois : à la vitesse où grimpent certains loyers et certaines surfaces, pas impossible qu'on tente de leur fourguer tantôt, à prix d'amis, une aimable masure avec grand jardin, façon Versailles (prévoir travaux). Gros comme une maison, forcément.

 

 

Didier Rose


 

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 00:11

 

 


Ca va cracher. Pas seulement le feu. On sait pourquoi les terrains de foot sont si profondément verts. Suffit d'allumer sa téloche, cap sur l'Afrique du Sud. Où les écolos les mieux payés du monde étalent leur savoir-faire salivaire.


C'est beau, la contribution d'un joueur de foot à l'équilibre hydrique d'une pelouse. Pas un centimètre-carré pour lui échapper. Application qui va ensuite jusqu'à user de son corps, soi-disant pour des tacles. En fait, pardon aux poètes, pour bien travailler l'humidité de l'herbe.


Des ingrats devraient en prendre de la graine. Ce ne sont pas, par exemple, les cyclistes ou les marathoniens, dans leur prétendue souffrance, qui penseraient à postillonner à la cantonade. Apports pourtant bienvenus à la santé des vastes paysages traversés.


Fines bouches

Heureusement, si l'on y pense bien, que le football n'est pas un sport d'intérieur. Raison pour laquelle, aussi, il convient d'expliquer aux mômes qu'il y a un lieu et un temps pour tout. Et qu'un gymnase ou une cour d'école sont à éviter, pour faire comme les grands footeux. Sous peine de rentrer au vestiaire avec un score mémorable de pages à gratter, sur le thème : « Je n'expectore pas à tout-va.»


Ces détails mis à part, la Coupe du monde est un bonheur. On bat des records de vitesse aux caisses de supermarché, à condition de viser les temps de jeu - et d'éviter le créneau de la mi-temps qui ranime le rayon bières.
Réserver au resto n'est plus utile en soirée. De surcroît, on est reçu par un personnel souriant, trop content sans doute de marquer quelques points côté additions.


Tout juste s'agit-il de respecter la règle du jeu : éviter de téléphoner dans certaines entreprises avant le coup de sifflet final. Ne pas frapper à une porte au moment des pénos, au risque d'un carton jaune, voire d'une expulsion pour mauvais geste.


Et, surtout, ne pas abuser pendant les matches du site de la FIFA, vachement subversif : 12' touche ; 24' touche ; 27' touche. On s'y croirait... Pour tout ça donc, s'il vous plaît, on ne crache pas sur son plaisir.

 

 

 


Didier Rose


 

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