5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 14:35

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On a beau avoir les pieds dans la glace : rien n'empêche de penser aux beaux jours. Pas si radieux que ça, à regarder le calendrier de près.
Même si figurent parmi nos résolutions de tendre vers la zénitude, le coup est rude. La moutarde calendaire a de quoi monter au nez. En cause, c'est dur, le joli mois de mai.
Pas joli joli, en fait. Mai était devenu une parenthèse sociale dans l'année, une respiration dans le temps de travail. Comme un bonus, surajouté aux congés et RTT.
Au cinquième mois de l'année, toutes les audaces étaient permises. Le rêve des ingénieurs en ponts : une farandole de viaducs, des raccourcis à répétition d'un jour férié à l'autre.
Sauf que, cette année, ceinture. Mauvaise nouvelle d'entrée de jeu : 2011 chômera sur un petit pied. Et l'on ne peut même pas y voir un lâche attentat du patronat : le calendrier a sa logique. Que la raison salariale voudrait bien ignorer, c'est sûr.

Mais en mai ?

     Venons-en au fond du problème : la fête du Travail tombant un dimanche, comme la commémoration de la Victoire de 1945, les comptes sont faciles puisque l'Ascension et la Pentecôte nous font la grâce d'être relégués en juin.
Zéro jour chômé en mai. Même en certains ministères, on n'aurait osé en rêver.
Morne plaine ce printemps. Du coup, on est pris d'un doute. Vérification rapide : ouf, le vendredi saint reste bien calé sur un vendredi, le lundi de Pâques sur un lundi et le jeudi de l'Ascension sur un jeudi. Toujours ça de sauvé.
Quant aux 14-Juillet, 15-Août et 1er-Novembre, ils ont ce bon goût d'alléger des semaines.
Malgré l'incompréhensible dérobade de mai, l'année nous fait cadeau de quelques vrais fériés. Cadeau ? Le terme incite à risquer un œil sur les fêtes de décembre.
Pour y trouver cet autre coup de Jarnac : Noël et Jour de l'an tombent eux aussi en plein sur des dimanches.
Vite, avant même le dégel, un Grenelle des fériés escamotés.

 

 

 

Didier Rose


 

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 Bonne année à Didier Rose.

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 09:52

 

 

« S’kleine Johr »

Douze jours séparent Noël de l'Epiphanie,
le 25 décembre du 6 janvier.
Douze jours symboliquement analogues
aux douze mois de l'année nouvelle.
C'est la raison pour laquelle les paysans notent soigneusement
le temps qu'il fait au cours de chacun de ces douze jours
car ils pensent qu'ils pourront ainsi prédire le temps
qu'il fera au cours de chacun des douze mois suivants.
En Alsace, ils appellent cette période "la petite année"...

 

 

 

 

 Le temps est élastique. Fut une époque où s'échanger des courriers demandait de la patience. Beaucoup de patience. Même rapportée au triple galop, une réponse n'arrivait qu'après des mois.
La poste a révolutionné les rythmes épistolaires : miracle des transports mécanisés, une demande en mariage dûment timbrée pouvait être refusée dans la semaine.
Grâce au télégraphe, tout s'est emballé :  une déclaration d'hostilité entre pays voisins était susceptible de partir dans la journée - sa diffusion par radio n'étant plus qu'une question d'heures.
Progrès faisant, le téléphone - puis le répondeur - ont permis de délivrer des messages de vive voix même en l'absence de leur propriétaire. Avec cette particularité insigne qu'était alors admise une absence prolongée. On savait encore attendre.
La convention a volé en éclat sous la pression du fax : sans réponse dans les jours suivants, on a appris à s'agacer.

Trêve de Noël

     Avec son descendant le mail, et internet, au-delà de 24h de silence, on s'inquiète. On relance, on rudoie même : « Vous avez bien eu mon message ? »
Ce n'est rien, à côté des impatiences du téléphone mobile. Là, plus aucune excuse. Ne pas donner signe de vie dans la demi-heure revient à commettre l'irréparable outrage.
L'instantané devient la règle, s'y soustraire est coupable, au mieux de légèreté, sinon de m'enfoutisme.
Jusqu'au pire du pire : le texto si cher aux ados. En l'absence de réaction dans la milliseconde, les ponts sont coupés, des représailles lancées.
A ceux donc qui verraient dans la relativité du temps le plus beau des cadeaux à (se) faire, face à la dictature grandissante de l'immédiateté, on ne peut que donner ce conseil, à l'approche des fêtes.
Ecrivez. Au Père Noël, si ça vous chante. Pour demander un peu de temps, dans ce monde devenu trop réflexe.
On vous répondra, peut-être.

 

Didier Rose


 

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 20:27


 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Ne dites jamais plus à vos mômes : celle-là, tu me la copieras. Ils risquent de vous prendre au(x) mot(s). Jusqu'à un âge avancé.
Voilà la vraie plaie de l'université : les copieurs. Les mous du cervelet, les paresseux de la comprenote et autres flemmards incurables ont, paraît-il, trouvé le moyen de briller sans se fouler dans les amphis. Le copié-collé.
On pourrait en rigoler. Rappeler que depuis que le monde est monde, et l'école rasante, il s'est toujours trouvé de petits génies de l'antisèche, des maestros du repompage sous le pupitre.
Sauf que, jusqu'à récemment, tout cela relevait de l'artisanat local. Et que Toto, lorsqu'il se faisait serrer, faisait amende honorable, par écrit au besoin, avec de vraies fautes d'orthographe gages d'authenticité.

Je copie, donc je suis

     Est arrivé le progrès. Fini le bricolage de papa : avec internet, les artistes du « ce qui est à toi est à moi » acquièrent leurs lettres de noblesse : à eux, l'élite du savoir reproduit à l'identique.
Où est le mal, après tout ? Dans un monde formaté sur les mêmes réflexes consuméristes, à une époque où prendre son temps est assimilé à le perdre, dans un environnement qui diffuse un modèle dominant basé sur l'égoïsme, le plagiat n'est que signe d'une parfaite intégration.
Sauf que le pillage atteint des niveaux inavouables : des thèses seraient désormais annulées pour plagiat caractérisé ! La chose n'est sans doute pas nouvelle. Sa diffusion, si. Et le manque de scrupules de certains loustics aussi : l'un a repris jusqu'aux remerciements personnels qui figuraient en tête du travail piraté...
D'autres tricheurs sont plus futés, mélangeant paragraphes, citations, références. Du grand art, semblerait-il, que des logiciels anti-plagiat seraient pourtant en mesure de détecter. Du moins, avant que d'autres programmes ne viennent aider à plagier sans être collé. Le genre de cadeau qu'on pourrait retrouver sous les sapins de Noël. Copié en de multiples exemplaires.

 

 

 

Didier Rose


 

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 01:05

 

 

 

 

 

 

 

 

Il neige. Et les qualificatifs tombent dru : c'est énorme, incroyable, inadmissible. Surtout en décembre.
Il neige et les télés n'en rajoutent pas une couche : elles en font des tonnes.
Toute la semaine, des avalanches de poncifs, en direct de la Sibérie française. Des montagnes de clichés, depuis un pays recouvert d'une calotte arctique.
Aux journaux de 20 h, on a découvert les nouveaux héros de la glaciation : par téléphone, un camionneur s'est répandu sur la façon dont, ça fait froid dans le dos, il était resté bloqué à quelques kilomètres de chez lui - mais quelques secondes à peine sur des drames de la route autrement affligeants.
Un coup de zapette vers la chaîne concurrente, pour s'apitoyer longuement sur un pesant fait d'hiver : une dame, paraît-il, s'est passée d'électricité durant 24 h.
Sur un autre canal, on découvrait en vignettes, sans rire, des « envoyés spéciaux » dans toute la France, sur le front des intempéries.

Froid dans le dos

     Dans aussi lâche offensive de la météo, des reporters de guerre n'étaient pas de trop, posant devant un mont Saint-Michel saupoudré de sucre, touchant dans la Drôme des arbres fruitiers sous la ouate.
Visions glaçantes, en plein hiver, que pourtant la télé n'a pas craint de montrer à des heures de grande écoute, à destination de ceux qui n'étaient pas claquemurés dans leur igloo, ensevelis sous des congères rebelles.
Toute la panoplie des images d'Épinal, et de Noël, a été appelée en renfort, de peur sans doute de manquer de banalités : enquêtes sur les boules de neige, bonnets, poids lourds - on a la poésie qu'on mérite.
Il neige et tous nos problèmes non saisonniers ont semblé disparaître, recouverts du grand voile blanc de la compassion à bon compte. Plus de misère planétaire, plus de crise financière, plus de scandales nationaux. Rien que des écrans fortement givrés.

 

 

Didier Rose


 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 01:03

 


 

 

 

 

 

 

   
Il n'est pas très grand : un millimètre de long, et encore, dans la force de l'âge.
Il n'est pas ultra intelligent : 300 neurones bien tassés, en configuration course.
Et il n'est même pas mignon : avec ses 1 000 cellules toutes mouillées et son petit corps transparent, on ne le voit pas vraiment briller en discothèque.
Seulement voilà, lui au moins nous parle de notre avenir. Et sans mentir.
Car ce superbestiau a une qualité qui fait chavirer les chercheurs : sa faible espérance de vie, trois semaines pour les plus balèzes, permet de mesurer, comme en accéléré, les stratégies de lutte contre le vieillissement.
Pas glamour pour un sou, le ver C. elegans - le mal nommé -, est donc devenu une star des labos.
Adieu souris, lapins, couvées : M. Le Ver, sans se tortiller des mois, montre comment les cellules clamsent ou font la danse du ventre, suivant le traitement appliqué.

Le ver qui fait luire Noël

     Des bidouilleurs de génie ont déjà réussi à doubler la vie de Mister C. elegans.
Coup de maître, plus délicat à obtenir chez l'homme. Un début de régime à peine approchant, appliqué à des humains, a surtout provoqué dépression, chute de la libido, frilosité chronique et comportement asocial. A vous dégoûter de devenir bicentenaire.
Donc, des réglages sont encore nécessaires. Les chercheurs ont dès lors fixé leur priorité : non pas gagner indéfiniment en survie, au prix d'un calvaire physique. Mais plutôt prolonger le vécu en bonne santé. Et, si possible, avec toute sa tête.
Sur ce plan, le ver magique, avec son intellect franchement limité, n'est pas d'un grand secours expérimental.
De grands savants ont quand même osé ce pronostic : la molécule de jouvence, c'est pas pour demain. Sauf à croire au père Noël.
A ce propos, un facteur de longévité vraiment incontestable serait le maintien des liens sociaux (les vrais, pas facebook !). Juré, on ne pestera plus de la même manière contre les serial raouts de fin d'année.

 

Didier Rose


 

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 01:03

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sonnez, grelots des tiroirs-caisses. Filez, traîneaux immatriculés en Lituanie, sur les autoroutes d'Alsace.
L'heure est à la fête, le Noël des cartes bleues approche. Ne pas oublier son code secret: ça va banquer à tous les rayons.
Sauf que non. Cette année, Père Noël a le blues. Pas le cœur à flamber. Petite mine, le grand homme.
C'est que le marché de la générosité aussi, a du plomb dans l'aile. Pour la troisième fois consécutive, les Français vont regarder un peu plus à la dépense.
Ceinture sur l'onéreux, mollo le dispendieux. Papa Noël aurait des oursins dans les poches, la hotte un poil flagada.
Un sapin dégarni

    Moins de cadeaux, à moins de personnes. Il va y avoir de la place sous le sapin, si l'on en croit les sondeurs.
Les amis, notamment, peuvent se gratter. Ce seront les premières victimes du resserrement des budgets.
Plus vraiment d'actualité donc de mettre le paquet sur les cadeaux, qui représentaient les deux tiers des dépenses consacrées aux fêtes.
Face à la tourmente, les esprits sont plutôt à la préservation des estomacs : tout ce qui touche à la table semble épargné par la morosité.
Point de régime en temps d'agapes, même si les marques de distributeurs et les premiers prix semblent les mieux placés pour être invités au repas de Noël.
Mais là n'est pas la seule cause de la déprime qui guette ce bon vieux Noël. Plus inquiétante, une autre étude montre que, même en cas de présents, on ne risque pas de chavirer de bonheur.
Il n'y a qu'à voir : les cadeaux que les Français préfèrent recevoir sont des bons d'achat et de l'argent. Et ceux qu'ils préfèrent donner se résument à une trilogie... parfums, chocolats, livres. Cherchez l'erreur.
Les magasins ne seront donc pas totalement désertés cette fin d'année. Entre Noël et Nouvel An, on peut s'attendre à un rush commercial. Du côté des guichets de reprise et d'échange.


 

Didier Rose


 

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 14:12

 

 

 

 

 

 

  Déprimé, le marché du travail ? Déprimant, aussi.
La course à la feuille de paie peut s'apparenter à un cruel strip-tease social : on se découvre, sans jamais être sûr de ne pas rester au vestiaire.
Pas toujours facile de mettre à nu la nature d'un monde vécu comme à la fois prometteur et impitoyable. Ni vraiment aisé de déshabiller le jargon des offres d'emploi.
Heureusement, Pôle Emploi tient parfois en réserve des pépites. Comme l'annonce d'un poste d'animateur/trice web.
Voilà qui fleure bon l'informatique, la convivialité, l'air du temps.
D'autant plus séduisant que cette collaboration dans le multimédia s'affiche à durée indéterminée (basta, les contrats à gogo).
Certes, il va falloir se résoudre à déménager, le lieu d'exercice est Paris, dans un centre d'appels. En fait une boîte «de 20 à 49 salariés» - on imagine l'équipe branchouille et sympa.

Job à découvert

     Autre bon point, surtout dans les nouvelles technologies, les débutants sont acceptés. Aucune connaissance, même en bureautique, n'est requise : formation assurée.
Ce super-job est en horaire de nuit. Mais les 35 heures sont garanties et le salaire est en conséquence : de 1 800 à 3 000 euros par mois. Non, on ne divague pas: il s'agit bien d'un emploi « non qualifié ».
A ce stade-là, et juste avant d'envoyer leur CV, certains prendront peut-être le temps de lire les deux lignes descriptives. Bien leur en aura pris.
Car ce boulot d'avenir n'est peut-être pas donné à tout le monde : il s'agit d'animer « un service de charme pour adultes sur internet ». Et, au cas où l'on n'aurait pas très bien compris : prévoir « l'utilisation de la webcam ».
On aurait pu se croire propulsé dans le futur. La proposition s'apparente plutôt à un modèle un peu ancien. Bien antérieur en tout cas à l'ère du numérique.
Quoique. La virtualité de la prestation est assurée sur au moins un plan: au chapitre des déplacements, il est clairement spécifié « Jamais ». L'esprit du multimédia est sauf.

 

 

Didier Rose


 

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  ¡ ǝʇısıʌ ǝɹʇoʌ ɹnod ıɔɹǝƜ

bonne journée...

 

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 01:05

 

 

 

 

 

 

 

Les rétrogrades peuvent - peut-être - aller se rhabiller. Après quelques millénaires de sexisme, ces messieurs se sentiraient la fibre plus égalitaire.
Pas d'affolement, les deniers machos : la parfaite équivalence des sexes, on n'y est pas tout à fait.
En témoigne la question des salaires et de la répartition des tâches ménagères, sujets toujours très segmentants (comme on dit de nos jours) dans les bureaux et les buanderies.
Pour autant, des tentatives de raccommoder les genres sont méritoires. L'espoir naît des jeunes : l'an dernier, les garçons ont (enfin?) dépensé autant en fringues que les filles!
Une parité applaudie par le monde du chiffon, avec des limites. Si, en matière vestimentaire, les porte-monnaie n'ont plus de sexe, les armoires si. A budgets identiques, les mâles investissent encore timidement dans les articles à dentelles et jambières - même si le curieux rite de la Saint-Valentin vient un peu brouiller les cartes, y compris bancaires.

Plus ou moins égaux

     De même, les coups de cœur de ces demoiselles pour les cravates décorées de Donald et les moufles de motard tout-terrain restent-ils épisodiques - en dehors des périodes de Noël, autre moment de générosité à risque.
La fringue aurait donc la bonne idée d'égaliser les chiffres, grâce aux efforts des mecs. Qui, du coup, se demanderont peut-être si ces dames ne seraient pas tentées un jour de s'aligner sur toutes ces dépenses où elles demeureraient à la traîne.
Banzaï, les nanas, sur les voitures à pneus extra-large, les tickets de tiercé, les perceuses à percussion et les catalogues de VTT ?
Pas si vite. On ne peut être sur tous les fronts à la fois. Et sur l'un en particulier, les comportements sont de plus en plus sexués : la clope.
L'Organisation mondiale de la santé s'alarme, à nouveau, d'une augmentation « particulièrement préoccupante » du tabagisme chez les jeunes filles, minettes à mégots renvoyant leurs copains de classe au rang de machouilleurs protoplasmiques de chewing-gums. Une mode de plus en plus inégalitaire dont personne ne peut s'accommoder.

 

Didier Rose


 

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 01:11

 

 

 

 

 

 

  On ne rigole pas avec l'heure. Surtout en pleine Toussaint. Un moment rêvé, finalement, de faire son deuil des beaux jours. Ceux du passé lointain comme ceux de l'été passé.

Seuls les chrysanthèmes et les gros distraits négligeront que l'heure d'hiver est arrivée : depuis 1975 que l'on s'énerve à pareille époque avec tout ce qui porte aiguilles ou cadran, il serait temps d'être synchro.

Outre-Manche, on règle sa montre-poignet depuis bien plus longtemps : le régime de l'heure d'été y remonte, sans jeu de mots, à pas loin d'un siècle. C'est dire si les Italiens même, convertis dès 1966, paraissent retarder, en comparaison.
Terminé, ces décalages horaires qui pimentaient les passages de frontières continentales : l'Union européenne a été promue grand horloger communautaire depuis 1998.

L'hiver recalculé

     Pour bien mettre les pendules d'aplomb et éviter de se faire sonner les cloches, la directive 2000/84/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 janvier 2001, publiée au Journal officiel des communautés en L31 du 2 février 2001, elle-même transposée en France par arrêté du 3 avril 2001, publié au Journal officiel numéro 82, page 5363, texte numéro 21, se conforme au calendrier fixé par la Commission européenne sous l'index 2001/C 35/07 et 2006/C 61/02.
En résumé : c'est le dernier dimanche de mars et d'octobre que ça se passe. Invariablement. Surprise égale ou proche de zéro.
Sauf que le calendrier lui-même a son tempo. Et que, entre ces deux jalons, la distance n'est pas forcément la même. Résultat, l'heure d'été cette année nous a gâtés : 217 jours. Ce qui n'était pas le cas de l'année passée : 210 jours à peine (comme d'ailleurs en 2008).
Une heure d'été ne ressemble donc pas forcément à une autre. Celle de 2011 s'annonce radieuse, 217 jours à nouveau
Voilà au moins une bonne nouvelle en ce 1er novembre: l'heure d'hiver ne durera que 147 jours cette année, contre 154 jours les deux précédentes - rien n'est encore garanti côté températures.

 

 

 

Didier Rose


 

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 23:00

 

 

 

 

 

 

    L'urgence médicale, comme le progrès, ça n'attend pas. Raison pour laquelle, sans doute, le second est venu au secours de la première.

Explication : un robot téléphonique indique, sur appel au 3237, la pharmacie de garde la plus proche.
Pour 34 centimes la minute, on a droit à un étalage de toute la science accumulée en matière de serveur vocal. Enorme. Faut vraiment être mal, pour ne pas se marrer.
Passons sur les classiques "tapez 1", suivis des non moins traditionnels "choix incorrect". Simple mise en bouche, ou en oreilles, comme on veut.
C'est, une fois cette épreuve nerveuse franchie, qu'une voix féminine gratifie le client alsacien d'un sketch comme on n'en entend plus guère qu'aux JT du 20h. Et encore. D'évidence, le numérique mondialisé fait peu de cas des particularismes locaux.

Allô, bobo numéro

     Donc, ne pas s'étonner d'entendre parler d'Osodowald (sans doute pour Ostwald) ou d'Os-bergen (pour Hausbergen). Comprendre que Hénheim correspond à Hoenheim ou que Dallendène fait référence à Dahlunden.


Sauf à être pressé par les événements, ce service de pointe peut aider à découvrir une autre géographie de l'Alsace : l'ordinateur vocal renvoie à Bolvillé (Bollwiller), Mansté (Munster), Turquème (Turckheim), voire Boukseuwiller (Bouxwiller).
Consciente de ses faiblesses linguistiques, la machine n'hésite pas à indiquer des itinéraires : "à mi-chemin entre Colmar et Mulhouse" on trouvera Reuguisheim (Réguisheim). Près de Saverne, voilà Nioueuwiller (Neuwiller).
Parfois, la voix déraille, et il faut s'accrocher au combiné pour espérer piger. Mieux vaut ne pas appeler avec une otite : on n'est pas près de comprendre où trouver ses gouttes auriculaires.
Au fait, si quelqu'un connaît en Alsace les villes de Dreuguemingen ou de Briniquème, qu'il n'hésite pas à se signaler au robot parleur : des pharmaciens de garde y sont peut-être en souffrance.

 

Didier Rose


 

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