22 août 2020 6 22 /08 /août /2020 11:12

 

 

 

Pas de sursis pour la rentrée scolaire. Les cartables reprendront du service dès le 1er  septembre. Les appréhensions aussi : les classes seront en situation d’étudier de très près les effets du coronavirus.

 

Alors, tandis que le ministre de la Santé s’agace de la multiplication des contaminations, celui de l’Éducation récite sa table de division des risques : masque de rigueur dès le collège, désinfections répétées à l’interclasse, cours en plein air au besoin. L’imagination n’est peut-être pas au pouvoir, la communication persuasive, si.

 

Dans le flou de l’avenir pandémique, le grand patron de l’enseignement se rassure par la méthode Coué. Le retour en classe se passera bien, puisqu’il le faut. Au-delà de cet affichage de sérénité un peu forcée, parents et enseignants ont le temps de réviser leurs angoisses, celles du moins qui n’ont pas de réponses depuis le printemps.

 

Avec toutes les classes présentes, et toutes les classes en entier cette fois, la menace virale ne sera pas réduite, sauf si une mutation affaiblissait le microbe coupable. L’exposition par ricochet des profs, des familles ou des proches est donc plus qu’une hypothèse d’école, et cela suffit au cauchemar d’encadrants.

 

Aucun théorème de prévention n’a été prouvé, ou si peu. Peu de règles sociales ont produit d’effets durables, hors le confinement. L’école de la République ne peut garantir qu’elle sera la seule zone de circulation verrouillée du virus. C’est pourtant le message éducatif que l’on tient à faire passer, dans l’espoir d’imposer sous les préaux un exercice aussi inédit que contraignant. Outre une date de retour au tableau, la seule chose certaine que puisse annoncer le ministre est que les élèves écoperont d’une matière de plus dans leurs agendas. Une certaine gymnastique sanitaire sera au programme, avec pour accessoire principal le masque.

 

Problème, l’efficacité de ce devoir de discipline dépend un peu du ministère ou du zèle des maîtres. Mais surtout de l’implication des principaux visés, une jeunesse déjà peu flattée d’être montrée du doigt dans le sursaut actuel de la pandémie.

 

 

Didier Rose
L’éditorial

 
 
Je pense donc je lis les DNA 
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17 avril 2020 5 17 /04 /avril /2020 08:05

 

Lost at Sea - Stephen Hanson

 

 

Un fleuron de technologie offensive et de puissance militaire avait embarqué son point faible : le coronavirus a contraint le seul porte-avions nucléaire français à rentrer au port. Plus qu’une illustration du pouvoir d’un germe voyageur, cette contamination fulgurante d’un bâtiment de guerre par lui-même est une invitation à revoir quelques doctrines.

Puisqu’on ne changera pas d’un coup les codes de la marine, autant se poser la question des modèles de commandement dans l’armée. Même après la découverte de premiers cas, le Charles-de-Gaulle a vogué vers sa mission d’origine. C’est dire si, pour un état-major, l’ennemi extérieur prime encore, prime toujours sur la faille interne, en dépit des voyants rouges allumés par un virus dans le monde.

On distancie des civils, mais des militaires dans leur promiscuité sont considérés comme protégés. L’intrus asymptomatique n’est visiblement pas prévu dans les manuels de navigation. Résultat, un équipage tenu à un rôle stratégique de défense est devenu le plus gros foyer épidémique en France depuis un certain rassemblement évangélique.

La grande muette dans son ensemble semble sourde aux menaces non inscrites au catalogue des ennemis de la patrie. La base aérienne de Creil déjà avait été associée au premier grand contingent de contaminations, dans l’Oise. Le lien n’est pas si sûr mais du silence réflexe de l’armée n’a émergé qu’un déni ministériel maladroit et au final inquiétant. On imagine ce que donnera l’enquête sur un vaisseau infecté…

Que la France soit souffrante jusque dans ses organes réputés les plus solides éclaire l’avenir sous un autre jour. Pour l’armée, dont on peut craindre une forme de légèreté dans la tempête virale. Pour la vie quotidienne du pays aussi : tout angélisme sur un déconfinement joyeux et massif reste hasardeux tant qu’un tel passager clandestin est à bord.

 

 

 

 

Didier Rose
L’éditorial

 
 
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28 janvier 2020 2 28 /01 /janvier /2020 11:25

 

 

 

 

Le coq Maurice n’a pas fini de faire du tapage. Blanchi par la justice, contre l’avis de voisins rendus insomniaques par ses vocalises, le gallinacée s’invite à l’Assemblée nationale.

Par son sort pris aux tripes, les députés de la commission culturelle envisagent une loi destinée à protéger l’univers de nos campagnes. Beuglez veaux, vaches, couvées ; emplissez l’air, bouses et crottins. Le bruit et l’odeur des étables et des prairies sortiraient, avec ce texte, du champ des nuisances.

Voilà qui, à l’heure d’un dénigrement agricole, risque de faire causer dans les fermes, et plus encore aux alentours. Car les parlementaires cherchent ainsi à décharger les tribunaux d’un tombereau de procédures pour troubles de voisinage.

Des oies taxées de chahut ici, des grenouilles accusées de ramdam là, et des chevaux trop portés sur les déjections ailleurs : on ne compte plus les litiges, jusqu’en Alsace, autour d’une ruralité ressentie comme envahissante. En protégeant les fumets et les piaillements champêtres, les élus entendent tout de go sauver un patrimoine « sensoriel ».

Pour autant, il n’est pas dit qu’une trêve des noms d’oiseaux soit en vue. Les procédures abusives, contre les craquettements des cigales, seront plus ardues. Mais ce que la justice évitera en petits conflits, elle risque de le voir revenir sous une autre forme. Les campagnes ont le don de cristalliser les rancœurs jusqu’à un pourrissement qui, s’il n’est pas désamorcé par un juge de proximité, risquent de dégénérer.

Le coq Maurice pourra donner du cocorico, tant cette loi paraît de bon aloi. Mais la réalité agreste risque aussi de faire déchanter le législateur, en radicalisant la conflictualité autour des désagréments du quotidien. Faire des campagnes un conservatoire intangible peut radicaliser les querelles de clocher. Et ce n’est plus la poule ou l’âne qu’on jugera alors gênants dans le décor. Mais, qui sait, le paysan lui-même.

 

 

 

Didier Rose
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17 décembre 2019 2 17 /12 /décembre /2019 07:52

 

 

 

 
 

Un train pour les fêtes, ce n’est pas qu’un vœu d’enfant au Père Noël. Tout le pays doute de la marche des transports en fin d’année. Trêve ou grève, c’est une bataille dans la bataille, un pont miné sur les rails de la réforme des retraites.

Qu’on soit aux manettes de l’État ou en rébellion, rater le coche de Noël frôle la hantise. D’avance, on se renvoie la faute d’un sabrage du réveillon des Français. Si bien que, dans le débat d’avenir que suscite la refondation des pensions, l’échéance de Noël devient cruciale, sans avoir la moindre portée sur le fond du sujet. La fête des familles et des bons procédés se mue en match social.

Le maître des horloges, à l’Élysée, y a œuvré. Lever le flou sur la réforme si près de la trêve des confiseurs, après des années de palabres, est tout sauf fortuit. C’est une façon d’imposer aux grévistes la pression des congés proches.

Du coup, le conflit entre le pouvoir et la rue vire à la gestion de risques. Pas seulement pour les syndicats, d’ailleurs. Bien sûr, les clés du blocage sont entre leurs mains, avec le danger de chaos et d’impopularité qui en découle.

Mais, pour l’instant, ils ont le soutien de l’opinion. De telle manière qu’un gouvernement qui ne lâcherait à court terme pourrait être lui aussi tenu pour un briseur de Noël.

Préoccupé d’en remontrer, le pouvoir l’est par essence. Remontés, les syndicats le sont par nécessité. On arrive donc à une date pivot, dans une réforme qui voudrait tant se projeter au-delà d’un temps sacré de retrouvailles.

Avant Noël se joue pour chaque camp l’intérêt de lâcher du lest et de faire cadeau au pays d’une trêve. Après Noël viendront les comptes, pas uniquement des trains qui auront circulé. Pour tous, la tradition des bilans et des résolutions sera le moment d’observer si la méthode Macron change en seconde partie de mandat, comme promis. Ou non.

 

Didier Rose
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9 décembre 2019 1 09 /12 /décembre /2019 11:33

 

L’un comprend. L’autre est distant. Le premier parle aux manifestants. Le second prend à témoin les Français. Entre Matignon et l’Élysée, ce n’est pas blanc bonnet et bonnet blanc. C’est plus élaboré. Tandis qu’Édouard Philippe ouvre les bras aux contre-arguments et flatte le mécontentement dans le sens du vent, Emmanuel Macron manie la petite phrase cruelle sur la France négative et prend du champ.

Les slogans sacrilèges ainsi n’atteignent pas Jupiter.

Cette classique répartition des rôles n’indique pas que la réforme des retraites serait inepte. Il est adroit qu’un pouvoir instaure deux niveaux d’absorption des grognes.

Au Docteur Jekyll de Matignon, le jeu de la parole pacifiée et le loisir des inévitables concessions à venir. Au Mister Hyde de l’Élysée, la personnification des intérêts supérieurs de l’État, ici en matière d’équilibre des retraites.

Qu’on sorte un peu de l’hyperprésidentialisation pourrait être perçu sous un jour favorable, si la conséquence était un consensus pour le futur des caisses de retraite. Mais l’ordre d’apparition en scène du duo révèle plutôt une intention de prendre les angoisses et les ressentiments entre deux feux.

On arrondit les angles d’un côté en niant toute précipitation sur les régimes spéciaux et en rassurant les grévistes du public – mais pas ceux du privé ! Et on sous-entend par ailleurs que les parlottes sont closes et les arbitrages en voie d’écriture. Du côté de l’Élysée, pour sûr.

Le flou ambiant n’a pas dissuadé la France de défiler, au contraire. L’annonce que tout se réglera au bon vouloir d’un président en retrait ne sera pas forcément prise pour l’issue heureuse à tant de remue-ménage. C’est plutôt le sentiment d’un dialogue de sourds avec le pays qu’instille ce partage des rôles institutionnels entre Philippe et Macron.

Ce qui ne présage pas le succès de l’acte suivant.

 

 

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2 décembre 2019 1 02 /12 /décembre /2019 12:00

 

 

 

 

Même à l’Élysée, on parle de « mur » du 5 décembre. Pierre à pierre, préavis après préavis, l’opposition à la réforme des retraites prend tant d’ampleur que la maison France est bien partie pour s’auto-séquestrer. Sur le péril de cette journée d’enfermement national, Macron n’a plus guère de prise.

En revanche, il y a toujours un lendemain, y compris à l’exaltation protestataire. C’est ce passage à la suite que prépare le président. On l’a vu à Amiens, étape choisie pour reprendre les accents de la compassion sociale : même dans une usine vide, même face aux salariés en désarroi, l’aplomb macronien marche encore. Le premier de cordée donne aux caméras le spectacle d’un courage dans l’adversité, il retrouve un franc-parler censé gommer son parler dur.

Cette thérapie de groupe, sur les lieux d’un ratage, reconnecte l’histoire de Jupiter avec le sort d’un peuple qui se sent plus bas que terre. Tant pis si l’exercice de communication est téléguidé, il est dans le sujet : ce président qui se collette avec la réalité ouvrière, on pourra l’écouter le 6 décembre. Chez Whirlpool, Macron passe ses écarts à la lessiveuse.

La ficelle est grosse. Mais adroite. Surtout lorsqu’elle n’est pas seule à venir raccrocher l’action gouvernementale à la France mécontente. Le dialogue ouvert, c’est donc Macron. La main tendue, c’est le Premier ministre, qui reverra les syndicats isolément. La zizanie semée dans le camp adverse, c’est une ministre qui brocarde les corporatistes, la CGT étant ciblée en tant que bastion antiréformiste.

Macron ébauche sur tous les tons les petits rabibochages d’après le grand défouloir. La sortie de crise devient le seul objectif jouable à ce jour. C’est la leçon des erreurs d’appréciation sur les gilets jaunes. Quand on est dos au mur, on peut vouloir résister bravement, on peut riposter le couteau entre les dents. Rarement négocier l’avenir à son avantage.

 

 

 

Didier Rose
L’éditorial

 
 
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26 juillet 2019 5 26 /07 /juillet /2019 07:16

Il ne manquait plus que lui pour donner un dernier surcroît d’énormité au feuilleton du Brexit. Boris Johnson, roi du grand bluff antieuropéen, devient homme d’Etat pour administrer, en toute munificence, la séparation entre Londres et Bruxelles. Ce n’est même plus shakespearien. On barbote quelque part entre Disney et Machiavel.

De ce feu follet issu du plus bel establishment anglais, on a mesuré le talent pour enfiler les bobards, ne même plus se souvenir de leur motif, l’ensemble étant sublimé par un humour ravageur et une autodérision attendrissante. Boris, prince du Brexit, ça promet. Peut-être pas pour les évidentes raisons qui amènent à se demander comment ce garçon ingérable se coulera dans la fonction d’État.

L’ingrédient principal d’un Johnson, c’est son ineffable propension à se distinguer. Depuis son premier pipeau de journaliste jusqu’à ses dernières loufoqueries sur le sort tragique du hareng sous plastique, il brille de n’être pas comme les autres, de se comporter en politique comme personne de sensé ne l’oserait.

Au nom de cette capacité à se démarquer, il n’est pas exclu de celui qui rêvait d’un aéroport sur la Tamise qu’il prenne le contre-pied des Brexiters durs l’ayant désigné. Sa seule cohérence étant d’être toujours là où on ne l’attend pas, qui sait si Boris ne se piquera pas à Downing Street d’être enfin sérieux, de potasser ses dossiers et de penser davantage aux intérêts de sa nation qu’à amuser son auditoire.

Patience, avant d’instruire le procès en chaos du joyeux péroreur Boris. L’Europe apportera peut-être à ce fan de Churchill, en tant que chef de guerre, un sens des responsabilités. En revanche, il vaut mieux ne pas lui prêter trop vite le genre de vertu qu’il n’a jamais voulu montrer. Il est prématuré de placer en Boris Johnson toute espèce de confiance.

 

Didier Rose
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Boris Johnson va hériter de Larry
le chat
fonctionnaire !

 

 
 

 

 

 

 

 

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22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 11:14

 

 

 

 

 

 

Tellement encensée, y compris en France, tout aussi raillée, sur les réseaux sociaux notamment : l’ado Greta agite le climat public autour d’elle. Bravo ! Les résolutions ensommeillées des chefs d’État sur le réchauffement, les sourdes collusions des puissances sur le dos de l’environnement n’apparaissent que plus sclérosées.

La Suédoise Thunberg, 16 ans aux prunes, a l’audace de secouer le cocotier d’un débat trop souvent réduit à une navrante caricature. Pendant que les climatosceptiques et les activistes forcenés rêvent de se flanquer des gros coups de thermomètres, sur fond d’étés déréglés, les patrons du monde peuvent encore regarder ailleurs.

Le phénomène Greta prospère parce qu’il donne corps et pétulance à un agacement de plus en plus répandu. Le réchauffement climatique est un défi d’une telle démesure, d’une telle prégnance qu’il en devient pour les grands dirigeants un motif d’inaction politique. À d’autres, aux glorieux suivants, la patate trop chaude.

Non, bien sûr, Greta ne voit pas le CO² à l’œil nu, comme d’aucuns l’ont bêtement prétendu. En revanche, elle distingue parfaitement un certain nuage gazeux. Celui des manœuvres gouvernementales destinées à différer sans arrêt la guerre écologique pour le climat.

Greta a un boulevard militant devant elle. L’impéritie régnant sur ces questions est un terreau inépuisable pour ses phrases chocs. On lui prédit un prix Nobel de la peur, manière de moquer la pasionaria et de la renvoyer à ses études. Elle y gagne en audience intéressée.

Mais, dans son combat juvénile, elle tombe dans un piège. On la convoque à Davos, à l’ONU, à la COP 24, à l’Élysée ou à l’Assemblée nationale. Où elle parle, si bien, cette chère enfant, de l’urgence. Pour servir de paravent à tant d’indolence.

 

 

Didier Rose
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29 novembre 2018 4 29 /11 /novembre /2018 23:27

 

 

 

Adieu la fessée : face à un refus caractérisé d’épinards par son rejeton, l’adulte à bout de nerfs sera avisé de ne plus considérer la rouste des familles comme un mode de contrainte à portée de main.
Par la force des choses, une nouvelle forme de correction législative va s’appliquer aux parents. À ceux du moins qui n’auraient pas compris que la giroflée appuyée est devenue une « violence éducative ordinaire ».
On ne fera jamais la police dans les cuisines à l’heure de la soupe, ce qui réclamerait un nombre conséquent de shérifs du bavoir. Le texte présenté au Parlement cherche plutôt à disqualifier un reliquat de tolérance, parfois de bienveillance, à l’égard de pratiques encore couvertes par une jurisprudence sensible à la notion de « mesure ».
La France ne vient pas à la loi anti-fessée pour mener au tribunal les géniteurs gagnés par l’exaspération le soir au moment du coucher – une grande partie du pays devrait dans ce cas prendre rapidement un avocat. Aucune sanction pénale n’est prévue. Et le code civil suffit déjà à réprimer les gestes excessifs de parents mal élevés.
L’enjeu est plus symbolique, presque historique. On vise à marquer, grâce à la loi, l’évolution des mentalités. Un ascendant ne se mesure plus à l’intensité des raclées. Les méthodes d’éducation ont prohibé le recours banalisé aux coups car si la brutalité marque une faillite du rôle parental, elle mine aussi le rapport à l’autorité.
La question des violences psychologiques, ravageuses, n’est pas réglée ici. Et la loi ne s’aventure pas à indiquer les moyens d’un nécessaire apprentissage à la politesse ou au respect, grands sujets d’agacement de nos jours.
En fait, il n’est pas question de judiciariser à outrance l’enfance en tapant par principe sur les parents. Ni d’amener des juges à dire le droit dans les foyers. Simplement, comme en toute éducation bien ordonnée, de faire les gros yeux aux familles en manque de repères.

 

 

Didier Rose
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29 novembre 2018 4 29 /11 /novembre /2018 17:27

 

 

Adieu la fessée : face à un refus caractérisé d’épinards par son rejeton, l’adulte à bout de nerfs sera avisé de ne plus considérer la rouste des familles comme un mode de contrainte à portée de main.

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