10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 12:20









Les ados, c'est bien connu, sont pousses en rébellion, voulant s'affranchir de tuteurs. Et les rebelles, ces temps-ci, fleurissent dans les rues.
Signe distinctif, l'arrangement capillaire. On a beau être en révolte. S'il est un point sur lequel il ne saurait être question de déparer entre insoumis, voire de s'aventurer hors des sentiers battus de la sédition sociale, c'est bien l'occiput.

Flagrant comme le front sur la figure : la mèche fait des ravages. Balayage oblique pour tout le monde, et si possible de gauche à droite. Seuls les esprits irrésistiblement frondeurs, crâneurs si l'on osait, iront à contresens, l'effronterie atteignant là son comble.
Prenez un groupe de joyeux dandys en goguette. Pas moyen d'éviter la mèche faussement folle, voire sauvagement rabattue au millimètre - la frange droite, taillée à la hache, n'a pas encore dit son dernier brushing dans le camp de ces demoiselles.


Des cheveux pour les ados

Ne leur dites surtout pas, sous peine de passer pour un vieux raseur. On se croirait revenus dans les années 60. Retour vers le futur de nos tifs. Les McCartney se croisent en masse aux abords des lycées.
A croire d'ailleurs qu'existent des peignes agréés lissage latéral, des moules à frange à effet angulaire garanti. On soupçonne des occupations de salle de bains à rallonge en matinée et des discussions familiales en proportion au dîner. Où serait le mal, d'ailleurs ?
La dictature du sèche-cheveux en vaut bien d'autres. Si être dans le vent nécessite de s'en cacher à toute force (le décoiffé a du plomb dans la kératine, apparemment, tout comme le pseudo-mouillé), si être mutin suppose de mâter toute rébellion échevelée (sus à l'épi), chapeau bas après tout.

Voilà la capilliculture érigée en école de la vie : au diable la coupe, si elle ne défrise pas.
A moins qu'il ne faille déceler, dans la suprématie absolue de la frange un message subliminal. Est-ce d'être trop explosif que cet âge cultive ostensiblement ses mèches ?

 

Didier Rose


 

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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 01:03



Le mariage est la traduction en prose du poème de l'amour.
A. Bougeard
 
 L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie.
A.  Dumas
 
 Le mariage est comme une volière; on voit les oiseaux à l'extérieur qui voudraient bien entrer, et ceux à l'intérieur qui voudraient bien sortir.  Montaigne






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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 01:05





Il s'appelait Stewball
C'était un cheval blanc
Il était mon idole
Et moi, j'avais dix ans

Notre pauvre père
Pour acheter ce pur sang
Avait mis dans l'affaire
Jusqu'à son dernier franc

Il avait dans la tête
D'en faire un grand champion
Pour liquider nos dettes
Et payer la maison
 
Il croyait à sa chance
Il engagea Stewball
Par un beau dimanche
Au grand prix de St-Paul
Je sais, dit mon père
Que Stewball va gagner
Mais, après la rivière
Stewball est tombé
 
Quand le vétérinaire
D'un seul coup, l'acheva
J'ai vu pleurer mon père
Pour la première fois


Refrain
Il s'appelait Stewball
C'était un cheval blanc
Il était mon idole
Et moi, j'avais dix ans




1966
Hugues Aufray
Né le 18 août 1929, à Neuilly-sur-Seine, Hugues Aufray
(de son vrai nom Auffray)

















Qui ne connait pas ?
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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 01:03










Chouchous, comptez-vous !
Non, il ne s'agit pas du cri de ralliement d'une troupe carnavalesque - du moins à notre connaissance.

Même si on n'est pas loin d'un genre de cavalcade, serpentins en moins, nommée ascension sociale.

C'est fou, peut-être. Mais attesté,

paraît-il : pour les salariés français, le premier critère de promotion dans les entreprises serait le favoritisme.
Voilà qui expliquerait certaines faces de carême au bureau, même avant mardi gras. Les contrats de résultats, clauses d'objectifs et autres bonus proportionnels ne seraient que confettis sociaux, poudre aux yeux syndicaux.


Le gagnant est...

Ce n'est pas seulement telle conversation de bistrot qui l'affirme. Mais l'enquête menée par l'autoproclamé « leader mondial de la gestion de carrière et du recrutement en ligne ».
D'où il ressort que pour avancer, rien ne servirait de courir, mieux vaudrait jouer de l'échine. Cyrano et son «ne pas monter bien haut» n'a aucun avenir hiérarchique.
Quel pavé en tout cas dans les grilles salariales ! A ce compte-là, au grand bal des favoris, seraient princes les plus agiles, pas forcément les plus endurants, dixeunt les intéressés. La performance ne viendrait qu'en second plan, à l'heure de gagner des mètres carrés de moquette et des centimètres de voiture de fonction.
Et que dire de cette bonne vieille ancienneté : quand il s'agit de se faire mousser, elle n'interférerait qu'en dernier ressort, selon certains salariés. Qui une fois sur quatre affirment ne pas même saisir comment ou pourquoi leur aimable entreprise promeut dans ses rangs !
Un constat autrement révélateur que la dénonciation des supposées faveurs du grand manitou. Là, tombent sans doute les masques : ne plus savoir comment être méritant de nos jours s'avère plus inquiétant que de crier, depuis que le monde est monde, au fayot.

A quoi servirait de se décarcasser si, au final, le gagnant relève de la surprise du chef ? La question peut encore valoir, dans les bureaux et usines, quelques jolis charivaris... 

 

Didier Rose


 

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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 01:05

 

 

 


Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
 
En tant que dégueulé, heu, en tant que délégué de la... de la ligue anti-alcoolique, je vous parlerai de... de l'eau minérale, de l'eau ferrugineuse.
L'eau fer... l'eau ferrugineuse, comme son nom l'indique, contient du fer... du fer (rire). Et le dire, c'est bien, mais le faire, c'est mieux !
L'alcool non, mais l'eau ferru, l'eau ferrugineuse oui !
Et je suis fer, heu... heu, et je suis fier, de faire à cheval... sur le principe une conférence contre Hoc, contre l'alcool.
L'alcool non, mais l'eau ferru, l'eau ferru l'eau ferrugineuse oui.
Et pourquoi y a-t-il du fer dans l'alcool ? Euh, dans l'eau ferru ferrugineuse, hum? Parce que le fer à repasser, heu, pas le fer,... l'eau, disais-je, l'eau, c'est parce que l'eau a passé et a repassé sur le fer, et le fer a dissout. Il a dissout
le fer (rire). Et le fer a dix sous, c'est pas cher Hoc hein ?
 
Alors pourquoi boire cet alcool qui plus onéreux que l'eau ferru..., ferrugineuse, ruine la santé et le portefeuille?

L'alcool non, mais l'eau ferru, l'eau ferru ferrugineuse oui !.
D'ailleurs l'alcool brûle les tissus de l'organisme et vous le sentez quand vous en bouvez, quand vous en buvez, ça pique !
Alors que le vers solitaire, heu, non, pas le vers solitaire, heu, heu, le, heu, le fer est salutaire (rire)
D'ailleurs ne dit-on pas : une santé de fer ? hum ?
Un homme de fer ? hum ?
Un ch'min de fer ? hum ? (un petit peu plus bas)
Un mammifère ? (presque tout bas et hésitant)
Alors suivez-moi et comme disait mon grand fer heu, mon grand père, il faut vivre mais pas s'en faire (Long rire exagéré)

L'alcool non, mais l'eau ferru, l'eau ferru ferrugineuse oui !

Paroles : Roger Pierre et Bourvil

Editions Pathé Marconi Enregistré le 29 juin 1950


 


 



 

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 01:01










Ça y est, le printemps est là. Comment, trop tôt ? Pas du tout, la botanique textile a ses lois. Les fleurettes sont de retour. Partout.
Pas encore dans les jardins, d'accord. Laissons d'abord fondre les deux mètres de neige qui vont peut-être tomber cette nuit, en un bloc si possible, puisque cet hiver ne sait visiblement plus comment nous surprendre.
A dire vrai, c'est dans les vitrines que s'étale l'invasion du végétal. A peine passé le bulldozer des soldes, chargés de déblayer le terrain, voilà un déferlement de p'tites pétales colorés, d'imprimés fleuris, bref des pâquerettes et des lilas comme sur les photos des calendriers.

Attention les yeux, après le noir et blanc des mois passés, ça dépote dans le registre champêtre. A vendre, dans toutes les tailles, éclosion massive de motifs jardiniers, germination spontanée d'inflorescences chamarrées.


Le bouquet après l'hiver

N'en jetez plus : les regards en coin en disent assez. Trop cruel, après des semaines en hibernation que de voir si vite bourgeonner en rayon, par-dessous les cache-nez des mauvais temps, les jupes et les chemisiers des beaux jours - enfin s'ils se décident à revenir.
Plutôt que de crier au miracle de la nature (commerciale), il faut saluer l'art des faiseurs de mode.
On ne sait à quels baromètres ils se fient, mais la NASA devrait s'en inspirer. Prévoir qu'après ces frimas à rallonge et ce festival d'intempéries, une telle floraison s'imposait pour les porte-monnaie, chapeau.

Finement joué. Rien n'eût été plus dur à digérer qu'un printemps habillé à la va comme je t'assombris. Là, pas de danger de louper le coche, de continuer à se saper, à tous égards, le moral.
Question nippes, on se croirait téléporté en zone tropicale, perdu dans une serre speedée par les halogènes.
C'est clair : la fleurette fait le printemps des boutiques. On ne s'en plaindra pas, après un hiver un peu trop salé.

Surtout s'il fallait y percevoir le signe même pas caché que l'avenir aussi, s'annonce un tantinet plus fleuri.


Didier Rose


 

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 01:04

Pose de la 1ère pierre de l'EHPAD à Woerth (67)
Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes

Avant de procéder à la pose de la première pierre, geste ô combien symbolique, le directeur par intérim du centre hospitalier de Wissembourg a tenu à saluer toutes les personnalités qui ont assisté à la cérémonie. Un nouvel équipement hospitalier jugé indispensable
 Il fit ensuite la lecture d'un texte "anonyme" « La supplique aux verticaux » ???
En réponse à votre demande et après accord de la direction, je vous transfère copie du poème qui a été lu et scellé dans la "première" pierre de l'EHPAD de Woerth.




















Vous qui êtes debout, alertes,
 allant d’un jour à l’autre
  et d’un visage au suivant,
Fermes sur vos jambes et heureux d’habiter votre chair,
N’ayez pas peur de votre tendresse
lorsque vous venez
vous pencher vers nous
Qui sommes crucifiés sur nos lits,
ligotés par des tubes qui n’apportent
Ni paroles qui font vivre ni musiques qui font rêver,
Nous qui sommes langés comme des nouveaux-nés, inertes et offerts,
Traînés d’un jour au suivant, intubés, sondés, perfusés
Mais pas aimés pour autant, attachés, lavés, gavés,
Mais jamais interrogés sur nos vies ou notre seul désir,
Aussi ne craignez pas cet autre visage de vous-même
Que vous deviendrez peut être un jour,
Ne craignez pas de devenir à votre tour
Ces très légers voyageurs délestés de tout
ce qui nous fit hommes,

Avec pour seuls bagages des lambeaux de rêves,
Cette espérance plus immense qu’un océan
Qui nous propulsa jadis dans ce monde
Et nous pousse déjà vers le suivant,
Nous ne laisserons rien
 sinon un nom de plus parmi les feuilles
Et quelques graines que sema notre vie en passant,
Alors pourquoi craindre ?
 Nos corps s’apprêtent, nos cœurs savent
Depuis longtemps même s’ils font semblant de s’attarder
Parmi la courtoisie tremblante de vos impatiences,
Et puisqu’il nous reste un peu de temps à partager,
Si vraiment vous souhaitez nous aider
De grâce ne pincez plus la joue,
nous qui avons plus du double
De votre âge, en vous écriant :
« Ca va, monsieur Muller ?
Contente aujourd’hui, madame Schmitt ? »
Alors que le dernier benêt voit
que nous sommes en train de mourir,
Et lorsqu’au milieu de la soupe rentre l’infirmière avec sa
Piqûre d’Héparine, au lieu de sans un mot soulever
Notre chemise pour l’enfoncer
comme un clou dans un bout de bois,
Qu’elle dise simplement :
« Il va pleuvoir » ou bien « Bon appétit »
Ou n’importe quoi pour montrer
 qu’on est encore parmi les humains …
Et de grâce encore,
ne vous assemblez pas autour de nos agonies
En parlant sur nous qui ne pouvons répondre,
en jetant sur nous
Des morceaux de votre jargon
comme si vos machines pouvaient calculer
L’heure de notre passage, la vie ne vous appartient pas,
Vous qui ne savez ni la créer ni la retenir
Ne criez pas :
« Il nous a fait une décompensation »,
Nous ne nous avons rien fait du tout, nous sommes
Des anges qui s’apprêtent à repartir.

Alors n’ayez plus peur
 De votre tendresse, c’est la même qui vous
A mis au monde.




 




S
upplique aux verticaux
texte anonyme.......
no comment.... !!!
Merci pour votre patience !!









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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 01:03
   c'est lundi....
creuser creusera creuserai creuseraient creuserais creuserait creuseras creuserez creuseriez creuserions creuserons creuseront croiser croisera croiserai croiseraient croiserais croiserait croiseras croiserez croiseriez croiserions croiserons croiseront croiseur croiseurs croisière  










Le bonheur
te garde gentil               
Les épreuves
te gardent fort               
 Les chagrins
te gardent humain
 Les échecs
 te gardent humble.                                  
Mais seul l'espoir
te fait avancer.  
 





   




tout est bien affiché ??
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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 01:05







J'ai rencontré aujourd'hui une troupe de primevères bavardant à l'air libre et faisant de leurs bavardages une prière qui montait droit au ciel.
Christian Bobin



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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 01:01

       



                

 

Pour tous les enfants de la terre
Chantons amour et liberté.
Contre toutes les haines et les guerres
L’étendard d’espoir est levé
L’étendard de justice et de paix.
Rassemblons nos forces, notre courage
Pour vaincre la misère et la peur
Que règnent au fond de nos coeurs
L’amitié la joie et le partage.
La flamme qui nous éclaire,
Traverse les frontières
Partons, partons, amis, solidaires
Marchons vers la lumière.

 

 








En 1792 à la suite de la déclaration de guerre du Roi d’Autriche, un officier français, Rouget de l’Isle, en poste à Strasbourg, compose "Le chant de Guerre pour l’armée du Rhin". Je me suis toujours demandé comment les français peuvent continuer à chanter, comme chant National, un chant de guerre, avec des paroles belliqueuses, sanguinaires et racistes.




En regardant à la télé des petits enfants obligés d’apprendre ces paroles épouvantables, j’ai été profondément peiné, et j’ai décidé d’essayer de faire une autre version de La Marseillaise. Le jour où les politiques décideront de changer les paroles de La Marseillaise, ce sera un grand jour pour la France.”
Graeme Allwright, octobre 2005.
Graeme Allwright, né le 7 novembre 1926 à Wellington, est un chanteur, adaptateur de chansons, et auteur-compositeur néo-zélandais.







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